TUNISIE ,Un groupe terroriste démantelé

TUNISIE ,Un groupe terroriste démantelé

La Tunisie est depuis plusieurs jours le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les groupes armés dans plusieurs région du pays, en sus de la découverte d’armes et de munitions de guerre et d’explosifs.

Les autorités tunisiennes ont annoncé vendredi soir le démantèlement d’un groupe terroriste lié au réseau d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) chargé de recruter et d’entraîner des fanatiques religieux pour les envoyer par la suite aux camps de l’Aqmi. Les investigations sur les récents évènements de Kasserine ont permis aux forces de sécurité tunisiennes d’interpeller sept éléments liés au réseau de Aqmi et de les traduire en justice, au moment où les recherches se poursuivent pour capturer les autres membres de ce groupe terroriste, a souligné le ministre tunisien de l’Intérieur Ali Larayedh, dans une conférence de presse. La Tunisie est depuis plusieurs jours le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les groupes armés dans plusieurs régions du pays, en sus de la découverte d’armes et de munitions de guerre et d’explosifs. Le ministre a en outre fait part de la découverte du camp d’entraînement de ce groupe dont la mission consistait à mener des actes de sabotage au nom du djihad et de la Chari’â. Revenant sur les évènements enregistrés le 6 décembre dernier à Jendouba, M.Larayedh a affirmé l’arrestation de quatre extrémistes du groupe impliqué dans ces évènements, ajoutant que les autres membres de ce groupe sont encerclés par les unités de l’armée sur les hauteurs des montagnes de Aïn Draham. Par ailleurs, le ministre a mis l’accent sur la coopération et la coordination continues entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye au niveau des frontières, en vue de renforcer les efforts visant à lutter contre ces groupes terroristes. Un échange de coups de feu a été enregistré à Aïn Draham (Jendouba) entre les services de sécurité et les groupes armés donnant lieu à l’arrestation de deux membres du groupe, dont un blessé. Un troisième est en fuite. Les services des douanes tunisiennes ont annoncé la mise en échec d’une opération de trafic d’armes à feu et pistolets électriques dans l’extrême sud de la Tunisie, non loin des frontières avec la Libye. Les gouvernorats de Kasserine, de Jendouba et d’El Kef ont été le théâtre de heurts violents entre les unités de l’armée tunisienne et les éléments du courant salafiste, faisant un mort parmi les agents de l’ordre et plusieurs blessés.

Différents types d’armes: des explosifs, des munitions de guerre, des cartes, des tenues militaires et autres produits dangereux ont ainsi été découverts. Ces derniers mois, les responsables tunisiens ont eu des contacts diplomatiques intenses avec des responsables occidentaux, ils ont porté sur «les menaces qui guettent» ce pays devant l’escalade de la violence salafiste et le phénomène de propagation des armes en Libye.

Le représentant spécial de l’UE dans le sud du bassin méditerranéen, M.Bernard Lyon, a déclaré qu’ «il ne sera pas permis de porter atteinte aux intérêts de la Tunisie» par des parties extrémistes «désirant» déstabiliser le pays et qui ne croient ni en l’Etat de droit, ni en les institutions et valeurs démocratiques. Le général Carter Ham, commandant suprême des forces américaines en Afrique «Africom», avait affirmé lors de sa dernière visite en Tunisie, la nécessité d’ «éliminer les forces extrémistes» dans la région arabe, en particulier Al Qaîda dans le Maghreb arabe et le rétablissement de la sécurité en Tunisie. Le meilleur moyen pour faire face à ces forces, a-t-il dit, réside dans «le soutien sécuritaire et militaire dans la région arabe pour écarter cette menace».

Par ailleurs, le gouvernement tunisien a indiqué par la voix de Hamadi Jabali, chef du gouvernement, que les questions sécuritaires dans la région étaient «très pressantes», notamment à la lumière de l’escalade du terrorisme et de la propagation des opérations de trafic d’armes, ce qui nécessite «une rigueur»pour la «protection» des frontières communes et une «coopération» avec les pays voisins sur la base d’une «union sécuritaire globale».