Tunisie / Terrorisme, Affrontements dans la banlieue de Tunis

Tunisie / Terrorisme, Affrontements dans la banlieue de Tunis

Un gendarme tunisien et entre «deux et quatre terroristes» ont été tués dans des affrontements qui ont débuté, hier, à Raoued, dans la grande banlieue de Tunis.

«Un garde national et entre deux et quatre terroristes ont été tués», a indiqué ce mardi matin le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Mais, il a refusé d’apporter d’autres précisions, car «l’opération est toujours en cours». Les forces de sécurité tunisienne continuaient d’assiéger ce matin un groupe armé dans une maison de Raoued, dans la grande banlieue de Tunis. La police encerclait la maison dans laquelle se trouvaient plusieurs hommes armés, accusés par le ministère de l’Intérieur d’être des «terroristes», selon un voisin de cette maison. Des tirs ont encore été entendus dans la matinée. L’accès à Raoued était par ailleurs bloqué, comme hier par la police à une distance de quatre kilomètres de cette localité. Des échanges de tirs nourris opposaient, hier soir les forces de sécurité tunisiennes à un groupe armé dans la banlieue de Tunis. «En ce moment, les unités spéciales de la Garde nationale (gendarmerie) encerclent une maison où est retranché un groupe terroriste» dans la localité de Raoued, a déclaré aux médias le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui. «Il y a un échange de tirs, il y a des négociations pour tenter de les capturer vivants», a-t-il ajouté. Mais «ils ne veulent pas se rendre», a-t-il poursuivi, en estimant le nombre de personnes retranchées à au moins trois. «Nous essayons de faire en sorte que l’opération réussisse, puis nous donnerons des détails sur l’identité de ces personnes et l’organisation à laquelle elles appartiennent», a-t-il encore dit. Des tirs nourris pouvaient être entendus dans une courte vidéo diffusée par la télévision publique.Des témoins ont dit avoir entendu de nombreux coups de feu et ont fait état de la présence des forces de l’ordre, qui ont bloqué les accès à la localité de Raoued. Le porte-parole de la Garde nationale, Tarek al-Amraoui, a précisé à la télévision nationale que la descente des forces de l’ordre avait eue lieu suite à «des informations sur les activités de ce groupe» qu’il a qualifié de «lourdement armé». Depuis la révolution de début 2011, la Tunisie fait face à l’essor de groupuscules islamistes armés. Les assassinats des opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi l’an dernier ont ainsi été attribués par les autorités à Ansar Asharia, accusé d’être lié à Al-Qaïda. Une vingtaine de militaires et de membres des forces de l’ordre ont aussi été tués en 2013 lors d’affrontements ou par des bombes artisanales posées par des jihadistes présumés, en particulier au mont Chaambi, un massif situé à la frontière algérienne où un groupe armé est actif depuis décembre 2012. En octobre dernier, deux attentats suicide ratés ont visé des sites touristiques. Aucun groupe n’a cependant revendiqué ces violences que les autorités tunisiennes attribuent généralement à Ansar Asharia.

R. I. /AFP