Le procès du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leila Ben Ali s’est ouvert lundi à Tunis, à la Chambre criminelle près le tribunal de Première instance de Tunis, en l’absence des accusés.
M. Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi doivent répondre de 93 chefs d’accusation devant les tribunaux tunisiens dont 35 affaires ont été portées à la justice militaire.
Dans ce premier volet des actions contre eux, les accusés sont poursuivis suite à la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, ainsi que d’armes et de stupéfiants dans deux palais.
Un groupe de 5 avocats commis d’office par l’Ordre national des avocats
a été désigné pour les défendre et leur apporter toutes les garanties, à l’instar
de tout autre tunisien, a indiqué l’agence de presse officielle (TAP).
L’ancien président tunisien avait rejeté, dans une lettre adressée à ses avocats, tous les chefs d’accusation portés contre lui, soulignant qu’il allait divulguer prochainement les conditions l’ayant contraint à quitter la Tunisie.
Le président déchu avait quitté son pays le 14 janvier dernier à destination de l’Arabie Saoudite à l’issue d’une révolte populaire d’un mois qui a engendré des centaines de morts et de blessés.
