Tunisie: Medelci rencontre la communauté algérienne

Tunisie: Medelci rencontre la communauté algérienne

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rencontré mardi soir les représentants de la communauté algérienne établie en Tunisie à l’occasion de sa visite de travail dans ce pays.

A cette occasion, les représentants de la communauté algérienne ont exposé les différents problèmes et préoccupations auxquels ils font face, notamment les questions relatives à la résidence, au travail et à la propriété, outre les aspirations de certains à « récupérer » leurs terres agricoles ou foncières dont ils ont été dépossédés par l’ancien régime tunisien et transformées en prisons ou en hôpitaux sans aucune indemnisation, selon eux.

Les problèmes liés au titre de séjour et son renouvellement, à l’obtention d’un permis de travail indispensable pour l’octroi d’une carte de résidence et à l’impossibilité d’obtenir des actes de propriété foncière même après l’achat d’un bien, figurent parmi les préoccupations des ressortissants algériens en Tunisie.

Certains membres de la communauté algérienne affirment, à ce propos, que « jusqu’à présent » il leur est impossible d’obtenir un acte de propriété de biens hérités de parents ou de grands parents car, selon eux, après le décès du propriétaire, les héritiers « ne peuvent en aucun cas obtenir le statut de propriétaire ».

D’autres ressortissants ont, par ailleurs, appelé à « augmenter » le montant des aides financières dédiées aux familles démunies et distribuées au niveau des consulats algériens (Tunis, Gafsa, El Kef).

Le ministre des Affaires étrangères s’est engagé devant membres de la communauté algérienne établie en Tunisie à oeuvrer à trouver progressivement les solutions idoines à ces préoccupations et à les transmettre aux autorités tunisiennes concernées.

S’agissant des aides financières, M. Medelci a souligné que cette question ne pouvait être résolue en une séance car exigeant un travail continu, précisant que son département ministériel oeuvrera à octroyer davantage d’aides financières supplémentairement et à procéder à un examen minutieux et transparent des dossiers.

L’ambassadeur d’Algérie à Tunis, M. Abdelkader Hadjar, est intervenu pour souligner que les autorités tunisiennes avaient « adopté » officiellement des mesures au profit des ressortissants algériens établis en Tunisie liées aux droits à la propriété, au travail et à la résidence.

Le diplomate algérien a indiqué que les parties officielles l’avaient informé de la décision d’annulation des permis de travail et de propriété qui étaient obligatoire sous l’ancien régime.

M. Hadjar a en outre précisé avoir eu des contacts au plus haut niveau en Tunisie à propos des questions liées à la résidence, au travail et à la propriété et qu’il s’agissait seulement de procédures administratives et d’application.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères à informé les membres de la communauté algérienne établie en Tunisie des développements en cours dans leur pays mettant en exergue les acquis réalisés sur la voie de la démocratie reflétée par l’existence de 60 partis sur la scène politique « dont la quasi-totalité participe aux prochaines élections locales et par les 28 partis représentés à l’Assemblée populaire nationale, outre les six partis représentés au gouvernement actuel ».

Il a rappelé que la campagne électorale s’est déroulée dans le calme et la quiétude et que toutes les conditions ont été réunies pour permettre aux électeurs de choisir librement leurs élus aux APW et APC.

Au plan économique, M. Medelci a indiqué que l’Algérie avait préservé un « bon » niveau économique et qu’au plan social « un saut qualitatif » a été réalisé en matière de travail, d’emploi, de formation, de logement et de santé.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné qu’il restait cependant des défis à relever pour aller de l’avant dans la consécration d’une économie diversifiée et du rendement du secteur des services en préservant la place de l’Algérie sur la scène mondiale en tant que pays exportateur d’énergie.

Evoquant l’économie alternative, le chef de la diplomatie algérienne a mis l’accent sur le développement de la production des matériaux de construction et sur l’importance des énergies renouvelables et le développement de l’agriculture et du tourisme.

Pour ce faire, précise le ministre il convient de garantir les règles juridiques modernes encourageant les investisseurs, accorder une importance particulière à l’élément humain à travers la formation et l’adaptation aux nouvelles technologies et enfin garantir les infrastructures nécessaires.