Les forces de l’ordre ont empêché la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), la plus ancienne organisation du genre dans le monde arabe et en Afrique, de célébrer son 32e anniversaire vendredi 8 mai.
Seuls les membres du comité directeur ont été autorisés à accéder aux locaux de l’organisation, près du centre de Tunis. Un cordon policier renforcé s’occupait, pour sa part, de tenir à distance les militants, journalistes et autres invités. Mokhtar Trifi, président de la LTDH a qualifié cet empêchement de « mesure inappropriée » n’ayant « aucune justification légale ».
Un nouveau congrès qui se fait attendre
La LTDH est paralysée depuis plusieurs années. Une décision judiciaire rendue à la suite d’une plainte déposée par des membres proches du pouvoir accusant ses dirigeants de « violation de la charte et du règlement intérieur », limite ses activités à l’organisation d’un nouveau congrès, qui tarde à venir en l’absence de compromis entre les différentes parties.
La direction de l’organisation accuse la pouvoir de vouloir « mettre au pas » l’organisation et « étouffer sa voix indépendante ». Pour leur part les autorités réfutent ces allégations, avançant que la LTDH est en proie à « une crise interne ».