Le démantèlement du sysyème Ben Ali se poursuit. Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé dimanche soir la « suspension » des activités du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir sous le président déchu Ben Ali, en prévision de sa dissolution, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
« Dans le souci de préserver l’intérêt suprême de la nation et d’éviter toute violation de la loi, le ministre de l’Intérieur a décidé de suspendre toutes les activités du RCD, d’interdire toutes réunions ou rassemblements organisés par ses membres et de fermer tous les locaux appartenant à ce parti ou gérés par lui », précise le communiqué.
Le ministre Fahrat Rajhi a pris ces mesures « dans l’attente de présenter une demande officielle à la justice en vue de sa dissolution ».
Le RCD a été fondé le 27 février 1988 par Zine el-Abidine Ben Ali, quelques mois après son accession au pouvoir le 7 novembre 1987.
Part-état, il est le successeur de deux partis plus anciens : le Néo-Destour fondé le 2 mars 1934 par Habib Bourguiba et le Parti socialiste destourien (PSD) qui remplace le Néo-Destour le 19 octobre 1964 toujours sous la direction de Bourguiba, premier président de la Tunisie
En 2008, ce parti revendiquait plus de 2 196 323 membres soit un Tunisien adulte sur quatre.
Le RCD a été exclut de l’internationale sociale le 17 janvier 2011, trois jours après la fuite du président déchu.
