Tunisie Le message de paix et de dialogue de Sousse

Tunisie Le message de paix et de dialogue de Sousse

La ville martyre de Sousse, en rempart inexpugnable, se met à l’heure de la mobilisation nationale et internationale pour défendre « l’exception tunisienne » du printemps arabe des dérives chaotiques.

Sousse se revendique légitimement du combat démocratique pour avoir payé au prix fort l’attentat terroriste perpétré, le 26 juin 2015, contre la station balnéaire de Port

El Kantaoui (39 morts et 39 blessés) qui a ciblé le cœur battant de la Tunisie : le tourisme. La pire attaque de Daech, rééditant le carnage du musée de Bardo commis le 18 mars 2015 (22 morts dont 21 étrangers et un policier), a ainsi révélé la montée en cadence du péril terroriste en guerre ouverte contre le modèle de démocratie.

Mais c’est dans la petite ville de Bengardane, à 25 km de la frontière avec la Libye, que le casus belli de Daech a clairement traduit le passage à l’insurrection programmée du temps du tristement chef d’El Qaïda abattu, Abou Moussa

LG Algérie

Un message qui prend toute sa valeur dans la prise de conscience des apôtres de la discrimination des « tous Américains », des « tous Parisiens » et des « tous Bruxellois », que Tunis n’est pas loin et que la menace terroriste se rapproche de plus en plus du sanctuaire européen. Dans la société civile, la campagne de sensibilisation bat aussi son plein dans les écoles de Sidi Bouzid, scandant le mot d’ordre « avec le livre, nous défions le terrorisme ». Elle est appelée à se généraliser, un mois durant, à tous les établissements, pour « enraciner l’esprit patriotique chez les enfants et à les sensibiliser à la menace terroriste ». Sousse en est le symbole vivant.