TUNIS – Le président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, a indiqué que l’attaque terroriste, survenue lundi dans la ville de Ben Guerdane (Extrême sud), est un acte « sans précédent organisé et coordonné pour, éventuellement, contrôler la région et y annoncer un +nouvau émirat+ ».
Le président tunisien a précisé lors de sa visite dans la matinée, à la Caserne de l’Aouina pour superviser la situation à Ben Guerdane, que les unités de l’Armée, de la Garde nationale et de la Douane étaient préparés cette éventualité. « Ce qui s’est passé était peut être prévisible, mais pas avec cette envergure », a-t-il ajouté.
« Le peuple tunisien doit être mobilisé pour affronter cette guerre (…) il doit être fier des institutions sécuritaire et militaire », a dit M. Essebsi.
Les habitants du Sud sont « le soutien de l’Etat », ils s’exposent au danger pour combattre le terrorisme, a affirmé le président de la République.
Les Libyens ne sont pas concernées par la décision « nécessaire » de fermer les frontières, a-t-il affirmé.
Le président tunisien a évoqué la possibilité de prendre « les mesures nécessaires conformément à l’article 80 de la Constitution ». « Nous n’en sommes pas encore là », a-t-il toutefois assuré.
L’article 80 de la Constitution stipule qu’ »en cas de péril imminent menaçant la sécurité ou l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le président de la République peut prendre les mesures requises par ces circonstances exceptionnelles après consultation du chef du gouvernement, du président de l’assemblée des représentants du peuple et information du président de la Cour constitutionnelle ».
Le bilan provisoire fait également état de la mort de sept civils.
Une tentative d’attaque a été menée lundi à l’aube par un groupe terroriste contre la caserne militaire à Ben Guerdane (Médenine) sud-est de la Tunisie.
Le ministère de l’Intérieur tunisien a annoncé lundi un couvre-feu nocturne dans la ville de Ben Guerdane (sud-est), après ces attaques.