Tunisie: appels internationaux au dialogue pour une solution pacifique

Tunisie: appels internationaux au dialogue pour une solution pacifique
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La communauté internationale a appelé samedi les Tunisiens au « calme et à l’ouverture d’un dialogue politique en vue d’une solution pacifique » à la crise politique et sociale que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre dernier. De nombreux pays comme les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne ainsi que l’Italie et la Chine ont exhorté les Tunisiens à travailler pour une solution pacifique et de ne pas recourir à la violence.

En réaction aux derniers développements en Tunisie, le président américain, Barack Obama a condamné et déploré le « recours à la violence »

« Je condamne et déplore le recours à la violence contre des citoyens qui ont exprimé pacifiquement leur opinion en Tunisie », a indiqué M. Obama.

La Russie a plaidé pour « un dialogue démocratique « dans le cadre constitutionnel » en Tunisie, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

Exprimant son « soutien au choix du peuple tunisien, l’Italie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a, elle aussi, appelé les différentes parties tunisiennes « au calme et au dialogue ».

« Nous lançons un appel sincère et amical aux différentes institutions en Tunisie et à toutes les composantes sociales pour faire prévaloir le calme, la retenue et la dialogue », a indiqué la diplomatie italienne.

De son côté, la Chine a exprimé son souhait de voir la stabilité se rétablir de nouveau en Tunisie, secouée ces dernières semaines par un violent mouvement de protestation qui a fait plusieurs morts.

Des organisations mondiales et régionales, à l’instar de l’ONU, de la Ligue arabe et de l’Union européenne (UE), ont insisté sur « une solution démocratique durable » à la situation difficile que traverse la Tunisie.

Dans un communiqué, la Ligue arabe a appelé « toutes les forces politiques tunisiennes et les représentants de la société tunisienne à « s’unir » et à oeuvrer ensemble pour parvenir à « un consensus national » qui permette de sortir le pays de la crise.

Vendredi, le SG de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit attristé par les morts dans les mouvements de protestations populaires qui secouent la Tunisie depuis le mois dernier.

« Je suis de très près et avec préoccupation la situation en Tunisie. Je suis attristé par les pertes en vies humaines et j’appelle de nouveau à la retenue dans le recours à la force et au plein respect de la liberté d’expression et d’association », a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, l’UE a appelé toutes les parties tunisiennes à faire preuve de retenue et à rester calmes afin d’éviter les violences.

« Nous appelons toutes les parties (tunisiennes) à faire preuve de retenue et à rester calmes afin d’éviter qu’il y ait d’autres victimes et d’autres violences », ont souligné le chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton et le commissaire européen à l’Elargissement Stefan Fuele.

Depuis la mi-décembre, la Tunisie est le théatre de violentes protestations qui ont conduit le président Zine El Abidine Ben Ali à quitter le pays.

Quelques heures après, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi avait assuré l’intérim avant de réclamer l’application l’article 57 de la Constitution concernant la vacance de la présidence de la République.

En conformité à cet article, le président du Parlement, M. Foued Mebezza a été nommé au poste de président de la République par intérim par le Conseil constitutionnel qui a déclaré la vacance de la Présidence de la République. Devant le président du sénat Abdallal Kallel et de représentants des deux chambres du Parlement, M. Mebezzaa a prêté serment samedi et promis que « tous les Tunisiens sans exception et sans exclusive » seraient associés au processus politique du pays.

Dans une brève allocution donnée après la prestation de serment, M.Mebezza a aussi promis de consacrer le pluralisme et la démocratie et de respecter à la lettre la Constitution tunisienne.