Tunis enquête sur le trafic de sang en provenance d’Algérie Un scandale de plus

Tunis enquête sur le trafic de sang en provenance d’Algérie Un scandale de plus
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Le ministère de la Santé tunisien a lancé, hier, une enquête suite à des informations faisant état de trafic de sang depuis l’Algérie vers la Tunisie. Les chiffres font état du vol de 7 000 poches de sang depuis l’Algérie durant les 3 dernières années.

Le trafic est l’une des pratiques favorites des Algériens de toutes classes et de tous niveaux. Après le trafic d’organes vers la Tunisie, c’est le sang des Algériens qui s’y rend par le biais des établissements de santé algériens. D’après les premières informations rapportées cette semaine par la presse nationale, 7 000 poches de sang ont été volées durant les 3 dernières années et ont été acheminées vers la Tunisie.

Il a été rapporté également que ce sont les établissements de santé privés qui ont mené ce trafic. Les deux départements de la santé des deux pays voisins ont ordonné des enquêtes à cet effet. Les autorités tunisiennes ont fait savoir par la voix du directeur général de l’inspection médicale au ministère tunisien de la Santé, Samir Abdeljaoued, qu’«une enquête a été ouverte dans les établissements de santé privés afin de s’assurer de la véracité d’une information publiée, récemment, par un journal algérien concernant l’existence d’un trafic de sang humain algérien vers la Tunisie».

Selon le même responsable, la Tunisie n’a pas besoin d’importer du sang de l’étranger.

LG Algérie

Il est à souligner, selon les informations rapportées par la presse, que la Tunisie n’est pas le seul pays concerné, il y a aussi le Maroc. Ce sont les cliniques privées de ces deux pays qui reçoivent le sang volé en Algérie.

Dans sa première réaction, Samir Abdeljaoued a déclaré que l’existence d’un trafic pareil «est, pour le moment, à exclure dans l’attente de l’aboutissement de l’inspection médicale en cours».Du côté du Centre national de transfusion sanguine de Tunis, «aucune information n’est à confirmer dans ce sens», comme l’a estimé son directeur général à la presse tunisienne, Hamida Slama.

Et d’ajouter que «le secteur de la transfusion sanguine est réglementé par des circulaires et des lois qui gèrent les conditions de collecte et de distribution de sang». Reste à attendre les résultats des enquêtes de la partie algérienne, du côté de laquelle toutes les failles sont de mise et tous les dépassement sont possibles.

Il y a lieu de parler de scandale puisque les consciences professionnelless et le sens de la responsabilité font grand défaut dans les infrastructures de santé algérienne et compliquent la tâche aux patients.

On comprend facilement pourquoi les gens qui ont les moyens se rendent à l’étranger pour se soigner. L’hôpital algérien et son personnel ont perdu la confiance de la population et cette histoire de sang en poche vendu ailleurs n’est, après tout, que l’arbre qui cache la forêt.

Yasmine Ayadi