“Tu es sous nos yeux” : les graves révélations de Karim Tabbou

“Tu es sous nos yeux” : les graves révélations de Karim Tabbou

Arrêté puis relâché à la veille de l’Aid el Fitr, l’opposant politique Karim Tabbou, qui est également l’une des figures du Hirak, est sorti de silence aujourd’hui pour dénoncer un « acharnement policier ».

Dans une lettre adressée ce mercredi 11 mai au directeur général de la Sûreté nationale ; Karim Tabbou est revenu sur ses dernières arrestations, en dénonçant le « timing » de sa dernière interpellation qui a eu lieu à la veille de la fête de l’Aïd et en pleine rupture de jeûne.

« Pour moi, une arrestation à mon domicile en pleine rupture de jeûne avec ma famille, à la veille de l’Aid, est un message politique, dont le contenu est ‘tu es à la merci du donneur d’instructions’, mais aussi pour faire de moi un exemple pour les autres », a-t-il écrit.

Poursuivant sur la même lancée, Karim Tabbou a qualifié sa dernière arrestation d’arbitraire qui, selon lui, est en « violation des articles 51 et 52 de la constitution ».

« Pourquoi me convoquer pour m’interroger sur mes discussions avec les citoyens alors que ce n’est pas un délit aux yeux de la loi, var les articles 51 et 52 de la constitution algérienne me permettent d’exercer mon droit de la liberté d’expression », a-t-il lancé.

Karim Tabbou des « menaces indirects »

Dans la même lettre, Karim Tabbou a aussi révélé avoir été « menacé indirectement » lors de son dernier interrogatoire par les services de sécurité ; « Une violation de trop », pour lui.

« Ne parle pas du président ni de ses institutions, tu pourrais passer par des moments de souffrances toi et tes enfants, tu es sous nos yeux, sous notre surveillance… Ces instructions qui m’ont été parvenus dernièrement (son dernier interrogatoire) sont, pour moi, des menaces directes à mon encontre », a dénoncé Karim Tabbou.