Les Etats-Unis sont historiquement le plus gros contributeur à la lutte
contre le sida, et de loin: ils représentent à eux seuls plus des deux tiers des financements gouvernementaux internationaux. L’an dernier, ils ont consacré 4,9 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) à des programmes de lutte contre le sida, très loin devant le Royaume-Uni (645,6 millions) et la France (242,4). Or, le président Donald Trump propose de réduire ces dépenses dans le budget 2018, actuellement en discussion au Congrès, pour un montant global évalué à plus d’un milliard de dollars par l’ONG américaine Health Gap. «Des vies risquent d’être perdues inutilement», s’inquiète la chercheuse sud-africaine Linda-Gail Bekker, présidente de l’International Aids Society (IAS), qui coorganise la conférence de la lutte contre le sida qui se tient à Paris.