Troubles et couvre-feu dans différentes villes de Tunisie

Troubles et couvre-feu dans différentes villes de Tunisie
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De nouveaux troubles ont été signalés ce week-end end dans plusieurs villes de Tunisie, après les déclarations de l’ex-ministre de l’Intérieur, Farhat El-Rajhi, « accusant l’armée tunisienne de préparer un coup d’Etat militaire » en cas de réussite des islamistes aux prochaines élections de juillet.

Face à la détérioration sécuritaire que connaît à nouveau la Tunisie après ces accusations, le président par intérim, M. Fouad Mebezza a décidé de limoger Farhat El-Rajhi du poste de président de la Haute institution des droits de l’homme et des Libertés fondamentales.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les autorités tunisiennes ont décrété un couvre-feu à Tunis la capitale, Iriana, Ben Arouss et Manouba (ville du Grand Tunis), en raison « des actes de pillage, de violence, agressions et destruction des biens publics et privés » enregistrés durant ces dernières 72 heures. Selon le ministère de l’Intérieur, ces évènements ont été provoqués par les « accusations » de l’ancien ministre El-Rajhi. « Ce sont des accusations propagandistes et des mensonges fondés sur des interprétations personnelles qui ont provoqué une pression sur la rue tunisienne et qui visent à semer la discorde entre Tunisiens et à porter atteinte aux institutions de l’Etat », a affirmé le ministère cité par l’agence tunisienne TAP.

De nombreuses régions de la Tunisie ont connu durant ces derniers jours des manifestations populaires réclamant « la démission du gouvernement de transition ». Durant ces troubles, les postes de la garde nationale de Sidi Bouzid-Ouest et de la police de la circulation ont été incendiés par les protestataires qui ont aussi incendié des pneus et détruit des façades de locaux de commerce et d’établissements publics.

Quelque 70 manifestants ont été arrêtés, selon la TAP, citant un communiqué du ministère de l’Intérieur. Dans ce communiqué, le ministère a précisé que des « espaces commerciaux à Sidi Hassine et au Kram, dans le Grand Tunis, ainsi que des logements (Gouvernorat de Sousse) ont été saccagés et pillés ».