Troisième édition des journées techniques sur l’Agrumiculture Ferroukhi : pas de logements sur des terres agricoles

Troisième édition des journées techniques sur l’Agrumiculture Ferroukhi : pas de logements sur des terres agricoles

La clôture de la troisième édition des journées techniques sur l’Agrumiculture, qui a coïncidé cette année avec les festivités de la nationalisation des hydrocarbures, s’est déroulée à Blida avec la présence du ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche Monsieur Sid Ahmed Ferroukhi.

Avant cela le ministre a visité le salon de l’agriculture et a profité pour rappeler une décision prise il y a longtemps concernant l’utilisation des terres agricoles pour la construction des logements « Les logements sociaux et autres ne se réaliserons plus sur les terres agricoles » lança Sid Ahmed Ferroukhi en réponses aux détracteurs qui veulent s’accaparer les terres agricoles dans la région de la Mitidja où ailleurs. Il appela également les agricultures à défendre leurs terres. Il expliqua notamment que la meilleure façon de défendre et de protéger les terres agricoles c’est de les exploiter car si elles ne le sont pas elles feront systématiquement l’objet de convoitise. C’est la carence du foncier qui favorise cette convoitise. Evoquant la situation des agrumes en Algérie, Sid Ahemd Ferroukhi a tenu à rappeler que durant les années 60 l’Algérie exportait environ 240 tonnes d’agrumes par an vers l’Europe. Il exhorta les agricultures a doubler d’effort pour que notre pays retrouve sa place d’antan dans le domaines des exportations. Sachant que les arbres datent de l’époque coloniale, le ministre de l’agriculture envisage l’implantation de nouveaux arbres en remplaçant des « âgés ». « 50 000 hectares sont réservés à la production des agrumes dans quatre régions qu’il faut protéger car les agrumes ont des spécificités et ne se produisent que dans ces régions » a tenu à préciser le ministre. Il ajouta d’un autre coté que le plan que le plan ministériel encourage la production des agrumes.

En effet la tutelle compte intensifier la production des agrumes dans le but de doubler cette production qui est à l’heure actuelle de 20 tonnes pour un hectare et qu’elle doit passer à 40 hectares par hectare. Pour rappel, la production des agrumes cette année a atteint les 12 millions de quintaux, dont 40 % est produite dans la wilaya de Blida, sur une superficie qui dépasse les 66 000 hectares à travers le territoire national. Néanmoins cette production reste en deçà des prévisions ministérielles qui prévoient une hausse de production de cette matière non seulement pour l’autosuffisance mais surtout pour limiter, et pourquoi pas éviter l’importation. A cet effet, et pour rappel, rein qu’en 2015 l’Algérie a importé quelques 11 millions de dollars pour des oranges seulement ! Quand à Abdelkader Bouazghi, wali de Blida, a de son coté préciser que les 17 hectares affectés à la production des agrumes dans cette région restent insuffisant. Par contre il espère voir cette surface doubler surtout les temps des vaches maigres où l’Algérie est directement touchée par la crise économique qui menace le Monde. Afin de répondre à ce besoin, le wali de Blida suggère d’exploiter les terres inexploitées et abandonnées. Pour mettre ces terres en valeur il n’y a pas mieux que d’utiliser les nouvelles techniques agricoles et les matières organiques qui ont un rôle important dans l’amélioration du produit cultivé. « La situation nous interpelle tous.

Nous sommes en cette période de crise et Blida peut donner l’exemple pour produire plus et répondre aux besoins du marché national. La preuve la production des agrumes dans la wilaya de Blida est passée de 1,4 millions en 2010 pour atteindre les 4,5 millions de quintaux. Si en cinq ans on a doublé la production on peut l’a triplé dans les cinq années à venir », déclara le wali. D’un autre coté ce même wali se demande comment la chambre de l’agriculture de Blida enregistre 13 000 exploitants agricoles alors que d’un autre coté 2 500 d’entre eux possèdent un compte bancaire.