Trois pays africains proposent l’asile à Kadhafi*

Trois pays africains proposent l’asile à Kadhafi*

La liste des pays d’accueil, le Niger et le Burkina-Faso, qui s’offraient pour accorder l’asile à Mouammar Kadhafi, s’est allongée d’un autre Etat africain. La Guinée-Bissau a exprimé la volonté d’accueillir le colonel libyen, écrit lundi le quotidien Rossiiskaïa gazeta.

Le premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior a déclaré que son pays “accueillerait Kadhafi à bras ouverts, s’il le souhaitait, et garantirait sa sécurité”. Ce n’est pas la première déclaration de ce genre du premier ministre. Auparavant, il avait qualifié le dirigeant libyen d’ami de son pays, et condamné les attaques aériennes de l’OTAN contre la Libye comme des “violations des droits d’un Etat souverain”.

La position de Gomes Junior est compréhensible. Tripoli a énormément investi dans le secteur hôtelier et agricole de l’économie de la république de Guinée-Bissau, et y fournissait également des uniformes militaires. Par ailleurs, ce pays n’a pas ratifié le Statut de Rome. Cela signifie que le mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale ne s’étend pas au territoire de la Guinée-Bissau.

Toutefois, même si Kadhafi se décidait à quitter son pays, la Guinée-Bissau ne serait certainement pas la première sur la liste des destinations du colonel. La situation politique dans ce pays est très instable, et les coups d’Etat surviennent tous les deux ans. Si le colonel s’installait dans cet Etat, on ignore l’attitude des nouvelles autorités envers lui dans quelques années. Et il sera bien plus difficile de s’enfuir d’un pays peu connu que de son pays natal, la Libye.

La situation à l’ambassade libyenne à Bissau est tout aussi instable. Vendredi, le drapeau du Conseil national de transition (CNT), qui est resté accroché pendant seulement une semaine, y a été enlevé. Toutefois, l’ancien drapeau vert n’a pas été remis à sa place.

Pour l’instant on ignore où se trouve exactement le colonel Kadhafi. Plusieurs unités spéciales sont à sa recherche. Le Conseil national de transition a même créé une unité spéciale, dont la mission est de capturer le colonel en fuite. A la fin de la semaine dernière, Mouammar Kadhafi a réfuté les rumeurs au sujet de sa fuite au Niger sur une chaîne TV moyen-orientale.

Très probablement, Kadhafi se trouve dans l’une des trois villes qui continuent de résister aux rebelles – Beni Walid, Syrte ou Sabha.

(french.ruvr.ru)

(*) Le titre est de la rédaction