Deux jours après l’annonce de la candidature du président de la République, les principaux partis ayant déjà opté pour le boycott des élections ont réagi aujourd’hui, à travers un communiqué de presse rendu public appelant les citoyens et les candidats à se détourner du prochain scrutin.
Le trio MSP, RCD et Ennahda montent au créneau pour durcir leur position. Cette initiative est intervenue, selon Athmane Mazouz, le chargé de communication du RCD, « dans le cadre de la poursuite des concertations déjà engagées depuis un moment entre ces trois formations » en attendant que « d’autres formations nous rejoignent » ajoute-t-il.
Réunies au siège d’Ennahda, ces trois formations ont passé en revue la situation politique et économique qui prévaut dans le pays en faisant « porter l’entière responsabilité au pouvoir » en place, a annoncé un communiqué sanctionnant cette réunion.
La même source indique qu’à l’issue de leur conclave, les trois formations se sont mis d’accord sur trois appels. Le premier, en direction des algériens pour les inviter à ne pas participer à « un scrutin ficelé d’avance et porteur de dangers pour le pays ». Un deuxième, en direction des candidats à cette élection pour les inviter, eux aussi, « à se retirer de cette course qui est, d’ores et déjà, marquée par le manque de transparence et par l’absence d’impartialité » de l’administration. A ce propos, le communicateur du RCD soutient que « les plus candidats crédibles dans cette course peuvent bien entendre cet appels et éviter ainsi de se discréditer ».
Et enfin, un appel pour « une conférence de dialogue national » qui réunira l’ensemble des acteurs politiques pour « dépasser la situation de crise profonde que traverse le pays » et « envisager des visions stratégiques à même de garantir la stabilité et l’avenir du pays ».
Samira. H