Dix jours après, le douloureux incident de Tiguentourine fait toujours parler de lui aussi bien au plan local qu’international.
En effet, l’ignoble attaque du site gazier d’In Amenas par une véritable «légion étrangère» de la multinationale du terrorisme fait encore couler beaucoup d’encre en termes de rebondissements et de propos officiels de responsables algériens et ceux des pays concernés par cet attentat.
Dans ce cadre, de tristes nouvelles nous parviennent des Philippines et de la Norvège. Pour le premier pays, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait part, hier, d’une huitième victime de la prise d’otages d’In Amenas.
«La huitième victime est un homme identifié formellement par notre équipe en Algérie», a déclaré Raul Hernandez, le porte-parole du ministère philippin, cité hier par le quotidien français Le Monde. Le bilan des expatriés philippins lors de l’attaque terroriste d’In Amenas est ainsi revu à la hausse. Le précédent bilan faisait état de sept morts et de quarte disparus. «Une personne est toujours manquante», a encore déclaré le porte-parole du ministère philippin des Affaires étrangères.

S’agissant de la Norvège, c’est la compagnie pétrolière Statoil qui a confirmé, hier, la mort de deux employés norvégiens, dont le beau-père d’un ministre, sur le site gazier exploité par cette compagnie, en partenariat avec Sonatrach et la société britannique BP.
«Trois autres Norvégiens qui travaillaient dans le complexe sont toujours portés disparus», a indiqué un communiqué de Statoil, repris par l’AFP. «Les deux victimes, Thomas Snekkevik, 35 ans, et Tore Bech, 58 ans, époux de la mère du ministre de l’Aide au développement Heikki Holmaas.
Par ailleurs, nous restons très préoccupés par le sort de nos trois collègues qui sont toujours portés disparus», est-il écrit dans le même document. Le ministère norvégien des Affaires étrangères a fait savoir, hier, par le biais de son porte-parole Veslemoey Lothe Salvesen, que les autorités norvégiennes ont perdu tout espoir de retrouver vivants leurs expatriés. «D’après nos connaissances, les autorités algériennes poursuivent les recherches sur le complexe et aux alentours, mais il est improbable de retrouver des survivants», a indiqué le porte-parole cité par l’AFP.
La même source ajoute qu’une équipe médico-légale norvégienne s’est rendue à Alger pour effectuer une reconnaissance d’identification des corps des victimes dont l’identité n’a pas encore été déterminée.
Le nombre d’otages tués porté à 40
Ces trois victimes, un Philippin et deux Norvégiens, dont la mort a été officiellement annoncée hier par leurs autorités respectives, viennent ainsi augmenter le bilan des 37 otages qui ont été tués lors de l’attaque d’In Amenas, comme précédemment annoncé par les autorités algériennes.
Le nouveau bilan fait donc état de 40 victimes parmi les otages. Ce qui n’est toujours pas définitif, tant que le sort des expatriés toujours disparus n’est pas élucidé. Il convient de rappeler que n’était-ce l’intervention à temps des unités d’élite de l’ANP pour libérer les otages, le bilan des victimes serait certainement plus lourd.
K. A.