Trois jours après l’incendie de l’usine Youkous: les sages appellent au calme

Trois jours après l’incendie de l’usine Youkous: les sages appellent au calme

Au moment où le climat reste tendu à Hammamet, des groupuscules de Chéraïa sont venus verser de l’huile sur le feu. S’agit-il de crise d’eau ou de manipulation?

La commune de Hammamet a vécu, hier, des affrontements entre des jeunes des communes de Hammamet et de Chéraïa, dans la wilaya de Tébessa, apprend-on de source sur place. Selon cette dernière, les dessous de ces affrontements seraient lies aux blessures dont ont été victimes certains, originaires de la région de Chéraïa. Argument dénué de tout sens et logique, si ce n’est une manière de semer la pagaille dans la wilaya de Tébessa. Les raisons de ces affrontements entre des jeunes des deux communes ne sont autres qu’une «fitna», semée par «certaines parties pour embraser la région», nous dit-on. Nos sources ont mis en avant les manipulations à la solde des fauteurs de trouble. «Des zones d’ombre ont ravivé la tension prévalant dans la commune, pour engager des jeunes dans la violence», nous explique-t-on. D’ailleurs, sans mobile apparent, des jeunes de la commune de Chéraïa, située à l’ouest de Hammamet et usant de tous types d’armes blanches, sont entrés dans des affrontements avec ceux de Hammamet. Une autre source a fait savoir que la tension était bien palpable entre les habitants de Hammamet et de Chéraïa, aboutissant, bien avant à des escarmouches devant le siège de l’APC. Des intrus auraient versé de l’huile sur le feu, transformant des prises de bec en affrontements, au lendemain de l’incendie de l’unité Youkous, dont le matériel roulant incendié était resté sur les lieux. Au moment de la mise sous presse, les éléments de la Gendarmerie nationale sont encore déployés à l’entrée ouest de la commune de Chéraïa pour surveiller, d’une part, les véhicules et camions incendiés de l’usine Youkous, et d’autre part, éviter que les affrontements entre les jeunes des deux communes ne reprennent. Par ailleurs, notre source a indiqué que les sages des deux régions sont intervenus pour apaiser la tension entre les jeunes des deux communes. Regroupés, les sages des deux régions ont appelé les jeunes des deux communes à plus de retenue et de sagesse. Rappelant la délicatesse de la situation prévalant dans le pays, les sages des deux communes ont estimé que l’incident de l’unité Youkous ne peut en aucun cas être le détonateur pour embraser le pays, notamment en cette conjoncture difficile. Il faut dire que ceux qui pêchent en eaux troubles pour mettre la pagaille au sein des populations, ont détourné les revendications, le moins que l’on puisse qualifier de sociales, en un règlement de comptes entre des jeunes dont l’état d’esprit est déjà à fleur de peau. Au moment de la rédaction, et selon notre source, bien que la tension demeure encore tendue, le calme reste, quant à lui, précaire. À l’origine de cette situation, convient-il de rappeler, le mouvement de protestations engagé par les populations de la commune de Hammamet devant l’usine d’eau minérale de Youkous. Celle-ci occasionnerait la pollution de l’eau et sa rareté dans leurs foyers.