Kamel Boulkerma, un collégien de 15 ans, a été mortellement agressé, le 25 janvier dernier, près de son école, à la cité Zeramna, à Skikda. Trois jours après, le drame continue de provoquer la colère de ses camarades de classe qui ont décidé d’organiser une marche pour lui rendre hommage, mais aussi pour dénoncer l’insécurité aux alentours des établissements scolaires, notamment leur CEM. Les parents et les proches du jeune garçon étaient également présents.
Aussi, plusieurs dizaines de collégiens ont convergé depuis leur CEM vers le siège de la wilaya, scandant des slogans hostiles aux autorités locales qui, selon eux, ont ignoré ce malheur qui a frappé le milieu scolaire et “qui n’ont même pas daigné présenter leurs condoléances à la famille du défunt”, nous dit-on. Ils ont également demandé plus de sécurité et une peine très lourde contre les auteurs du crime. En empruntant le boulevard Houari-Boumediene, les manifestants ont voulu attirer des élèves d’autres établissements scolaires mais cela n’a pas eu d’écho et le nombre d’élèves et autres sympathisants qui participaient à cette marche, n’a cessé de diminuer à l’arrivée de la cité de Merdj-Eddib pour ne plus dépasser la centaine de manifestants.
Avant d’emprunter la principale artère du centre ville, l’imposant dispositif sécuritaire mis en place pour encadrer cette manifestation a réussi à les contenir pour les bloquer et ensuite entamer un dialogue qui a permis de désamorcer la crise. Le chef de daïra, le directeur de la sûreté et le directeur de l’éducation ont finalement convaincu les manifestants de se disperser.
À souligner que la direction de l’éducation et au vu de la situation précaire qui règne depuis cette agression qui, faut-il le rappeler, a suscité une grande vague d’indignation à travers tout le territoire de la wilaya, a décidé de décréter un deuil de trois jours et donc pas d’études pendant cette période. Pour rappel, Kamel Boulkerma a été agressé par quatre délinquants dont l’un lui a asséné un coup de couteau fatal à la cuisse.

Un grand élan de solidarité a été alors enclenché par ses camarades ainsi que la police qui a lancé un appel au don du sang pour lui sauver la vie. Malheureusement, les deux interventions qu’il a subies n’ont pas permis de juguler l’hémorragie et la victime succombera le lendemain, soit jeudi vers 6h. Les quatre individus ont, quant à eux, été arrêtés et placés sous mandat de dépôt.