Abdelmalek Droudkal, avait envoyé vers le Sahel Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, afin de tenter de réunifier ses rangs et d’assoir son emprise sur cette région. Le coup de filet des services de sécurités algériens déjoue ainsi ce plan, tout en portant un sérieux coup de boutoir à ce groupe criminel.
Selon des sources sécuritaires et dignes de foi, nous apprenons que pas moins de 3 dangereux terroristes, dont le chef de la « commission juridique » d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), ont été interpellés en date du 15 de ce mois au niveau d’un barrage de contrôle dressé par les forces de sécurité à l’entrée de la ville de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa.
Le chef de la « commission juridique », membre du « conseil national des notables » d’AQMI et premier juge de l’organisation criminelle, est un certain Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, l’un des plus anciens membres de l’organisation terroriste se faisant appeler groupe islamique pour la prédication et le combat (GSPC), ancien membre du GIA, recherché depuis 1995.
Réputé très proche de l’émir national d’AQMI, Abdelmalek Droudkal, son arrestation porte ainsi un sérieux coup à ce groupe terroriste d’autant plus, apprend-on de mêmes sources, qu’il était chargé d’une mission de la plus grande importance au niveau de la bande sahélo-saharienne, plus précisément dans le nord-Mali tombé sous le contrôle des groupes terroristes d’AQMI, d’Ançar Dine et du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest).
Les sources sécuritaires qui font état de ce très important coup de filet, précisent que les trois terroristes qui circulaient à bord d’un véhicule de type 4×4, se dirigeaient vers la zone du Sahel.
Les criminels ont été interpellés suite à une opération de recherche de grande envergure menée par les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP), ainsi que les services de renseignements. Cette opération constitue un « coup fatal » asséné à l’organisation terroriste. Selon les mêmes sources, le chef de la « commission juridique » était considéré comme un « émir d’une grande importance, compte tenu de sa proximité de l’émir national Abdelmalek Droukdal ».
Lors de l’opération, il a été procédé à la récupération de trois pistolets automatiques, ainsi qu’une documentation « importante ». C’est cette documentation, sans doute, mais aussi les aveux qu’ont pu faire les terroristes interpellés, qui ont permis aux sources sécuritaires qui font état de cette interpellation, que le déplacement de ce terroriste s’inscrit dans le cadre d’une opération de « grande importance » pour cette organisation.
Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi a, en effet, été chargé par l’émir national de « réunir les émirs d’AQMI du Sahel, à l’instar de Belmokhtar Mokhtar, Abdelhamid Abou Zeid et Nabil Abou Alkama, en vue de mettre un terme aux différends et conflits qui opposent la chefferie du Sahel entre elle et à celle du nord ».
L’échec de cette mission vient ainsi affaiblir l’AQMI au moment où l’on évoque un rapprochement entre Ançar Dine et le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), bien résolus à faire jonction en vue de libérer la partie septentrionale du Mali occupée par les terroristes islamistes d’AQMI et du MUJAO, alliés traditionnels des trafiquants d’armes, dealers et grands contrebandiers.
Kamel Zaïdi