A travers sa décision incluse dans la Loi de finances complémentaire pour 2009, portant sur l’annulation du transfert libre et son remplacement par le crédit documentaire, le gouvernement visait de réduire la facture des importations. Mais après trois années de son entrée en vigueur, les importations ont enregistré une hausse de 7 milliards de dollars.
Selon une source du secteur des finances, le crédoc n’a pas marché, parce que les pouvoirs publics n’ont pas consulté l’avis des experts, notamment en ce qui concerne la double imposition qui est générée par le contrôle du prix de transfert et la possibilité de ne pas passer par les banques étrangères, qui bénéficient de commissions supplémentaires. Les importateurs paient des commissions pour les banques algériennes pour chaque opération et mobilisent des sommes en dinar, qui seront changées en devises. Les charges de la banque étrangère liées aux opérations d’exportations sont assurées par les importateurs. Ces derniers ne peuvent recevoir la marchandise commandée avant la finalisation de toutes les procédures. De ce fait, le crédoc n’arrange pas les importateurs, sachant que cela contribue à l’augmentation de leurs charges et la perte de leur temps, tout particulièrement dans les cas d’urgence. A signaler que l’opération prend entre 45 et 60 jours à partir de la date d’ouverture de la lettre de crédit. En ce qui concerne les coûts supplémentaires sur les caisses des entreprises, notre source a précisé que la procédure exige une mobilisation en urgence des ressources financières de l’entreprise, ce qui nécessite la disponibilité d’une liquidité monétaire, relevant que la répétition de telles opérations engendre un manque de liquidité à court terme. En conséquence, l’endettement des entreprises augmente.