Au siège de la Centrale syndicale, les résultats de la dernière tripartite sont différemment commentés. Si certains affichent un satisfecit total, pour d’autres, une revalorisation salariale à travers notamment un allégement fiscal aurait constitué le plus grand événement de ce 15e rendez- vous.
A l’exception de la présence de la centaine de travailleurs de l’hôtel El Aurassi en sit-in, depuis leur suspension de leurs postes de travail, et de la dizaine de travailleurs de l’ex-ETUSA en grève de la faim, le siège de la Centrale syndicale ne connaît pas une ambiance particulière, deux jours après la tenue de la 15e tripartite. Le siège de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) est bondé de monde. Les retraités, qui espéraient voir leur préoccupation prise en charge durant ce week-end, tentent de comprendre la teneur de la réponse réservée à la question des retraités dans le communiqué final. Smaïl Alaouchiche, secrétaire général de la Fédération, est submergé d’appels provenant des différentes structures de la FNTR de l’intérieur du pays. «Le téléphone n’a pas cessé de sonner depuis ce matin.
Nos adhérents veulent savoir et comprendre la teneur de la réponse qui nous a été réservée lors de cette tripartite», nous dit-il. Le bureau de la FNTR, se trouvant au premier étage du siège de l’UGTA a été pris d’assaut dès le matin par les retraités. Les responsables syndicaux de la FNTR ont eu à expliquer à leurs vis-vis la position de l’UGTA de la tripartite, «mais surtout la portée de la décision de confier la question de la revalorisation des pensions de retraite à un groupe de travail». «Le plus important dans toute cette l’histoire est que nos revendications sont réellement prises en compte. Nous avons souhaité qu’une décision soit prise lors de cette tripartite. Mais bon, le plus important est que les pouvoirs publics sont conscients de notre situation. Nous espérons qu’une réponse appropriée sera donnée le plus vite possible», nous dit un membre de la CEF de la FNTR.
Va-et-vient chez le secrétaire général
Au troisième étage, où se trouve le bureau du secrétaire général, c’est le va-et-vient continuel. Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui devait rencontrer son homologue du travail avant la fin de la matinée, est déjà à son quinzième rendez-vous. Secrétaires nationaux, secrétaires généraux de fédération ou de wilaya ou de simples cadres syndicaux se sont rapprochés de leur premier responsable pour s’en quérir de la situation au lendemain de la tripartite.
«Les acquis ne sont pas seulement d’ordre matériel. Il est vrai que pour le commun des Algériens, une rencontre avec le gouvernement suppose une augmentation des salaires, mais il y a aussi la portée des autres questions débattues lors de cette rencontre. Soutenir la pérennité de l’emploi à travers l’entreprise économique ou encore inscrire l’article 87 bis dans un cadre de débat sont des atouts très importants pour notre organisation. Nous devons expliciter ces portées à nos syndicalistes qui, à leur tour, doivent les transmettre aux travailleurs. Ajoutez à cela, la revalorisation du SNMG à hauteur de 18 000 DA qui aura des conséquences sur les salaires de certains travailleurs du secteur économique. Je peux vous citer notamment le cas des entreprises économiques dont la grille de salaires a été calculée sur la base du SNMG», explique un membre de la direction nationale de l’UGTA.
A. B.
