Les dossiers de la 15e tripartite sont désormais connus. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a rendu ses partenaires socioéconomiques (syndicats et patronat) destinataires de cet ordre du jour, confirmant ainsi les indications données un peu plus tôt, où présidents d’organisations patronales et responsables syndicaux affirmaient que la rencontre traiterait essentiellement des questions économiques et sociales, au succès desquels tout le monde est appelé à jouer un rôle.
Lors de ce sommet, très attendu par les Algériens, le gouvernement et ses partenaires socioéconomiques se pencheront d’abord sur la mise en œuvre des conclusions de la tripartite économique du mois de mai dernier et sur la promotion de la production nationale, dossier cher au patronat, autant que pour le syndicat. En fait, lors de la 14e tripartite, il avait été décidé plusieurs mesures en faveur de l’entreprise, en matière d’environnement, de fiscalité, de mise à niveau et d’emploi, ainsi que de renforcement des incitations publics pour les exportations hors hydrocarbures. Les groupes de travail chargés de travailler sur ces mesures, seront invités à présenter leurs conclusions lors de la prochaine réunion.
Le gouvernement avait déjà annoncé que cette réunion est destinée à présenter des propositions concernant la réforme destinée à la promotion de l’entreprise. Ces propositions seront ensuite examinées par les trois parties. Mais ce sommet a pris un tour plus crucial en raison des développements sur la scène sociale. Aussi, les questions sociales figurent parmi les priorités de cette rencontre. En tête de liste de tous les points qui seront examinés certes, il ne faut rien attendre de spectaculaire à l’issue de cette réunion, mais les citoyens attendent une fois de plus un grand coup spectaculaire qui règlerait d’un coup le gros des problèmes. Il faut admettre également que les revendications sociales sont bien légitimes, face à l’absence d’une réelle productivité privée ou publique qui permet au pays de tirer sa croissance économique et de répartir ensuite les richesses, le citoyen se pose la question de savoir quelle est sa part, d’où peut-être la nécessité de trancher en faveur d’une augmentation des salaires, c’est-à-dire une amélioration du pouvoir d’achat, sans pour autant négliger la promotion de la production nationale et donc des entreprises, sans dichotomie public/privé. Par ailleurs, cette rencontre tripartite se penchera sur le dossier des retraites, des mutuelles, des conventions de branches et la représentation syndicale dans le secteur économique.
Farid B.