tripartite, Gouvernement, patronat et UGTA : Unanimes sur l’amélioration du climat des affaires

tripartite, Gouvernement, patronat et UGTA : Unanimes sur l’amélioration du climat des affaires

En réponse aux directives du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la Tripartite s’est réunie, hier, dans l’enceinte de la résidence « El Mithaq », avec, pour la première fois, la participation du Forum des chefs d’entreprise (FCE), présidé par Réda Hamiani.

Cela a été salué par l’ensemble des participants compte tenu du fait que le FCE, va apporter une contribution utile aux débats et à la concertation.

Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a mené les travaux de cette Tripartite. Il était accompagné de membres du gouvernement, en l’occurrence les ministres des Finances, du Travail, du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie, ainsi que des représentants du monde de la finance et des banques. Le gouvernement, les partenaires sociaux et économiques se sont concertés sur un volet extrêmement crucial étant admis que l’entreprise, le climat des affaires et de l’investissement représentent la pierre angulaire dans tout processus développement. Le dossier est important et, rappelle-t-on, c’est sur instruction du Chef de l’Etat que la Tripartite va s’atteler à traduire la volonté présidentielle de faire de l’entreprise algérienne, qu’elle soit publique ou privée, un pivot du développement.

Dans son allocution d’ouverture, M. Ahmed Ouyahia a réitéré la satisfaction du gouvernement de rencontrer ses partenaires dans le cadre d’un sommet de la Tripartite, le troisième du genre depuis 2005, qui avait mis en chantier le Pacte économique et social. Ce sommet, a-t-il indiqué, est particulier dans la mesure où il découle d’une directive du Chef de l’Etat qui a chargé le gouvernement de convier ses partenaires à une concertation dédiée au soutien de l’entreprise, de conforter un climat favorable à l’investissement et à l’activité économique.

Les conclusions de cette concertation et les chantiers qui seront dégagés vont être mis en œuvre dans le courant de cette année.

Le sommet revêt une importance singulière car il intervient dans une conjoncture de large débat national dont l’objectif est d’imprimer un saut qualitatif dans tous les domaines, en particulier le développement économique et humain.

M. Ahmed Ouyahia a rappelé que les questions sociales, même si elles ne sont pas à l’ordre du jour, vont faire l’objet d’une réunion plénière de la Tripartite en septembre prochain.

Il a souligné que la promotion de l’entreprise a constitué un souci marqué par l’action du gouvernement qu’il conduit.

Il étrenne quelques actions importantes en faveur de l’entreprise, en matière d’allégement fiscal, dans le domaine du foncier, du financement de l’entreprise, du soutien à l’emploi, la mise à niveau des entreprises, la promotion de la production locale…

L’Etat, a-t-il déclaré, a pris des dispositions pour soutenir le plan de mise à niveau avec plus de 1.000 milliards de dinars de subventions publiques et de crédits fortement bonifiés.

L’Etat injecte chaque année plus de 3.000 milliards de dinars en commandes publiques et plus de 1.500 milliards de dinars en salaires et pensions.

Ces efforts sont consacrés à la promotion de l’entreprise et à la mise en place d’une liste négative partielle au niveau de la Zone arabe de libre-échange et dans les démarches visant à différer la finalisation de la Zone de libre-échange avec l’Union européenne de 2017 à 2020.

L’Algérie doit aller vers davantage d’investissements économiques pour satisfaire sa demande nationale, créer plus d’emplois, améliorer sa productivité et augmenter ses exportations en les diversifiant. Une telle perspective nécessite l’amélioration de l’environnement de l’investissement, un volet sur lequel le Premier ministre exhorte les partenaires sociaux et économiques à lui transmettre leurs remarques.

Le gouvernement est attentif aux analyses et propositions qui lui seront soumises.

Disponibilité, transparence, volonté sont donc les caractéristiques majeures dans cette concertation.

Pour sa part, M. Abdelmadjid Sidi Saïd a tenu à saluer l’initiative du Chef de l’Etat pour avoir permis la tenue de cette réunion et d’aborder les questions fondamentales concernant le développement de l’entreprise.

«Le principal impératif qui tend à accompagner l’entreprise est que l’emploi doit être au centre de son développement » a d’emblée martelé le chef de l’organisation syndicale.

Le relèvement des défis est tributaire de la détermination à stimuler toutes les initiatives pour une vraie impulsion des capacités productives nationales.

Par conséquent, l’UGTA renouvelle par la voix de son premier dirigeant son engagement à soutenir toute action de nature à développer l’entreprise. M. Sidi Saïd émet des propositions sur la valorisation de la production nationale, des facilités au niveau des marchés publics, des incitations drastiques pour l’encouragement à l’exportation, la mise en place d’un observatoire du commerce, la substitution aux importations, l’exploitation des nouveaux axes routiers, la mise à contribution des compétences universitaires dans le processus de développement du pays, la consolidation de la relation entre la formation professionnelle et les entreprises, le développement de la PME-PMI, la dépénalisation de l’acte de gestion, la lutte contre les contraintes administratives.

L’UGTA reste fidèle aux actions qui seront menées, en particulier en faveur de l’épanouissement de la valeur ajoutée nationale.

Les chefs des organisations patronales qui ont eu à intervenir dans le cadre de cette Tripartite ont affiché leur entière disponibilité à s’inscrire dans l’esprit qui anime la démarche de cette réunion au sommet non sans exprimer leurs appréhensions, leurs espoirs et leurs préoccupations. C’est le cas notamment de M. Réda Hamiani, qui s’est félicité de l’initiative du Président Abdelaziz Bouteflika, tout en évoquant un chapelet de remarques et de propositions liées au domaine de l’environnement dans lequel évolue l’entreprise nationale. Il a mis l’accent sur la nécessité de supprimer le fameux Crédoc qui constitue, à ses yeux, une entrave.

Notons que la réunion sera ponctuée par un communiqué final à l’issue des travaux qui se sont déroulés à huis clos, hier dans la soirée.

M. Bouraïb

M. Ouyahia s’engage pour la mise en œuvre cette année des conclusions de cette rencontre

Pragmatisme

Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, s’est engagé à procéder à la mise en œuvre cette année des conclusions des travaux, de la tripartite économique et des chantiers dont elle pourrait convenir. Dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre gouvernement-centrale syndicale-patronat, consacrée aux questions économiques, M. Ouyahia a indiqué que cette réunion découle d’une directive du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le Président de la République, a-t-il souligné, avait chargé le gouvernement de convier ses partenaires économiques et sociaux à « une concertation exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l’entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique ».

« Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir seront mises en œuvre au cours de cette année », assure le Premier ministre. A cet effet, le chef de l’exécutif a affiché la disponibilité du gouvernement à travailler avec ses partenaires économiques et sociaux pour la promotion de l’entreprise et de l’activité économique.  »C’est avec une main tendue que nous accueillons lors de cette tripartite les organisations syndicales et patronales », a souligné M. Ouyahia. Dans la même optique, le Premier ministre a appelé à l’augmentation des investissements en Algérie, à l’amélioration de la productivité et à la diversification des exportations.

« L’Algérie doit aller vers davantage d’investissements économiques pour satisfaire sa demande nationale, créer plus d’emploi, améliorer sa productivité et augmenter ses exportations en les diversifiant », a-t-il dit, ajoutant qu’une telle perspective nécessité aussi « l’amélioration de l’environnement de l’investissement ». A ce titre, il a reconnu que « des efforts restent encore à faire au profit de l’entreprise », rappelant que le développement socio-économique a « sans cesse été un objectif central du gouvernement ». Sur ce point, le Premier ministre a rappelé les principales actions mises en œuvre par les pouvoirs publics pour soutenir le développement de l’entreprise. Il s’agit, entre autres, d’allègements sur la fiscalité notamment sur le foncier, le renforcement des mécanismes de garanties du financement de l’investissement, et le démarrage des instruments de financement du capital et du leasing. M. Ouyahia a rappelé également les mesures prises en matière de soutien à l’emploi, de mise à niveau des PME et de promotion de la production et de l’entreprise locale à travers l’octroi à l’entreprise algérienne d’une marge préférentielle de 25% lors des soumissions aux commandes publiques.

Dans cet effort de soutien aux PME, il a également souligné la mise en place d’une liste négative partielle au niveau de la Zone arabe de libre échange (Zale) et les démarches entreprises pour différer la finalisation de la zone de libre échange avec l’Union européenne de 2017 à 2020.

Le Premier ministre a, d’autre part, indiqué que plus de 1.000 milliards de dinars ont été concrétisés depuis janvier 2010 dans les investissements d’entreprises publiques et privées de secteurs divers et hors hydrocarbures. « L’investissement se développe dans notre pays », a-t-il soutenu, citant pour preuve les « 43 investissements totalisant 156 milliards de dinars » engagés par les entreprises privées durant les 14 derniers mois au titre des seuls projets de plus de 500 millions de dinars (chacun) examinés par le Conseil national de l’investissement. Concernant les investissements mixtes associant des entreprises algériennes publiques ou privées et des entreprises étrangères, le chef de l’exécutif a souligné que durant les 14 derniers mois, près de 120 milliards de dinars ont été répartis sur 28 opérations. Durant la même période, les entreprises publiques ont bénéficié de 52 programmes pluriannuels de financements bancaires pour des investissements d’un montant total de 718 milliards de dinars hors hydrocarbures, a-t-il fait savoir. Le Premier ministre a également affirmé que l’Etat injecte chaque année plus de 3.000 milliards de dinars en commandes publiques et plus de 1.500 milliards de dinars en salaires et pensions. M. Ouyahia a, par ailleurs, assuré qu’ »aucun projet d’investissement privé national de plus de 500 millions de dinars, ni aucun projet d’investissement mixte n’est en attente du feu vert du Conseil national de l’investissement (CNI) ». Selon lui, « 87 dossiers de ce genre sont en instance au niveau de l’Agence nationale de l’investissement (ANDI) au 23 mai, car il leur manque tous une pièce, ou un élément parmi les pièces et éléments exigés par la loi ». Le passage devant le CNI des projets d’investissement national de plus de 500 millions de dinars « est uniquement destiné à veiller au respect des normes légales », a-t-il expliqué. A propos de la règle du  »51/49% » introduite par la LFC 2009 en matière d’investissements étrangers, elle « a été admise par nos partenaires comme en témoignent les importants projets conclus ou en cours avec les grandes entreprises occidentales », a-t-il souligné.

S’agissant de l’amélioration de l’environnement de l’investissement, M. Ouyahia a affirmé que le gouvernement sera à l’écoute des analyses de ses partenaires et de ses propositions, et leur proposera l’ouverture d’un chantier commun relatif à l’amélioration du climat des affaires, sur la base de critères identifiés par la Banque mondiale (BM). Il a relevé, à ce propos que la BM a classé l’Algérie à la 136è place sur 183 pays en ce qui concerne le climat des affaires, mettant l’accent à cet effet sur la nécessité d’améliorer sérieusement la position du pays, « ensemble ». Le chef de l’exécutif a réitéré, en outre, l’engagement des pouvoirs publics à lutter contre la fraude fiscale sous toutes ses formes dans le champ économique, estimant qu’il s’agit d’une « composante essentielle d’un environnement favorable à l’entreprise ».  »Le gouvernement sera très attentif » au concours que ses partenaires économiques pourront apporter à cette lutte contre la fraude économique, a-t-il encore affirmé.

Enfin, M. Ouyahia a tenu à  »rappeler que si les questions sociales ne sont pas à l’ordre du jour de ce sommet, une réunion plénière de la tripartite leur sera consacrée en septembre prochain ».

La position du gouvernement sur la règle des 51/49% est immuable

Gouvernement, patronat et partenaire social se sont réunis, hier, à la résidence « El Mithaq » dans le cadre de la concertation tripartite. Les travaux qui ont duré une seule journée se sont axés sur trois points fondamentaux, à savoir, l’entreprise et son environnement, le climat des affaires et l’investissement. Ce conclave qui aura été, ainsi, consacré aux préoccupations des opérateurs économiques, notamment en ce qui concerne la problématique du financement, sera soldé par la mise en place de trois ateliers appelés à débattre les points en suspens. Cette disponibilité à déblayer le terrain pour un consensus qui ne peut qu’être profitable à l’économie nationale a été consacrée dans l’intervention du Premier ministre.

 »C’est avec une main tendue que nous accueillons lors de cette tripartite les organisations syndicales et patronales », a déclaré, dans ce sens, M. Ahmed Ouyahia à l’ouverture des travaux de cette rencontre dont l’ordre du jour sera essentiellement orienté vers la relance de l’économie nationale. Aussi, les objectifs de cette rencontre devaient être alignés sur les décisions prises lors du dernier conseil des ministres du 2 mai , qui avait vu le premier magistrat du pays charger le gouvernement de « convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l’entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique ».

Le Président de la République avait fait part, alors, d’« engager une action profonde en direction de l’entreprise nationale, publique ou privée, pour appuyer son développement ». Troisième du genre depuis 2005, cette tripartie, qui revêt une importance certaine et enregistre une première participation du Forum des chefs d’entreprises (FCE), a été organisée dans le cadre des directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, quant à l’urgence de lancer un débat économique au sommet avec les partenaires économiques et les représentants des travailleurs. Le fait qui mérite d’être relevé concerne la règle des  »51/49% », à propos de laquelle le Premier ministre dira que l’Etat, à travers cette mesure  »veut donner une chance au capital national et à l’entreprise algérienne, chez eux, en Algérie ».

M. Ahmed Ouyahia précisera également que cette législation a été admise par les partenaires de l’Algérie « comme en témoignent les importants projets conclus ». Ces propos viennent mettre fin aux tergiversations quant à l’éventualité du recul de l’Etat algérien sur cette disposition du code de l’investissement. Pour rappel, la feuille de route adressée aux participants à la tripartite précise que « la rencontre s’achèvera par toute décision dont il serait possible de convenir sur le champ et par la mise sur pied de groupes de travail tripartites qui déposeront leurs conclusions au plus tard à la fin du mois de juin prochain».

D. Akila