La stabilité, la sécurité et le développement des régions frontalières est le thème choisi pour la tripartite algéro-tuniso-libyenne qu’a abritée hier la ville de Ghadams, en Libye.Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représente l’Algérie à cette réunion à laquelle prennent part Ali Zidane et Hamadi Jebali, respectivement chefs de gouvernement de la Tunisie et de la Libye. Dans son intervention, Abdelmalek Sellal a déclaré d’emblée que «la consécration du développement socioéconomique des pays de la région passe par l’instauration de la paix et de la stabilité». Il ne manquera pas de mettre l’accent sur l’impératif du recouvrement de la sécurité dans les pays de la région, quel qu’en soit le prix, appelant à davantage de coordination entre tous les pays du Maghreb et du Sahel. «L’Algérie est parvenue, après des années d’actes terroristes, à recouvrer paix et sécurité et à améliorer ses conditions économiques de manière remarquable», fera encore remarquer le Premier ministre algérien. Il ajoutera que pour garantir la paix et la sérénité dans les pays de la région, il est nécessaire de procéder à «l’application de la loi» soulignant la détermination de l’Algérie à «protéger ses frontières» contre le danger qui guette la région et ce, en coordination avec les pays voisins. C’est d’ailleurs dans ce contexte que Abdelmalek Sellal a mis en valeur l’exigence d’un échange d’expertise coordonné entre les pays de la région à même de parer à la menace que véhiculent des criminels de tout bord, notamment les groupuscules terroristes. Il convient de souligner que la tripartite qui s’est tenue hier en Libye est venue couronner une série de rencontres bilatérales ayant regroupé récemment les responsables des trois pays, dont les visites effectuées par Hamadi Jebali (2 et 3 décembre) et Ali Zidane (10 et 11 décembre) à Alger. Une tripartite que le Premier ministre algérien a qualifiée d’«historique» en estimant qu’«elle revêt une grande importance à même de consolider les relations entre ces pays. A noter aussi que Abdelmalek Sellal et les deux chefs de gouvernement tunisien et libyen s’étaient réunis à huis clos avant d’élargir la réunion aux délégations des trois pays. Concernant la situation au Mali, le Premier ministre a réaffirmé la position de l’Algérie «qui soutient le dialogue politique» entre les différentes parties. Karim A. |