Tricherie, agressions et absences au Bac 2013, Sujets difficiles ou candidats vulnérables ?

Tricherie, agressions et absences au Bac 2013, Sujets difficiles ou candidats vulnérables ?

Une session pas comme les autres. Le Bac 2013 a été particulièrement marqué par des mouvements de protestation qui ont du mal à digérer les sujets version Baba Ahmed. Plusieurs dérapages et dépassements ont été commis par les candidats et compromettent une fois de plus la crédibilité de cet examen.

Il s’agit d’une première pour les annales du baccalauréat. Furieux et choqués, les candidats ont laissé libre cours à leur colère à des sujets qui les dépassent de loin vraisemblablement. Accostés aux murs et aux alentours des centres d’examens, les candidats étaient particulièrement difficiles à aborder les sujets d’examens et le travail qu’ils ont accompli.



Voulant, éventuellement, élever la dose et donner une autre face pour un diplôme connu par sa médiocrité, le ministre de l’Education aurait-il pris en compte le niveau des lycéens ? Bien que les professionnels du secteur ne se sont pas encore exprimés sur ces retraits, protestations et actes de violence dans les salles d’examens, ces mouvements dévoilent, une fois, a priori la vulnérabilité des candidats à affronter les épreuves difficiles.

Ils auraient même la nostalgie aux sujets de l’ex-ministre ayant mené le désastre dans l’école algérienne. Contrairement aux assurances de la tutelle qui ont tendance à minimiser le désordre, les examens ne se sont pas déroulés dans de bonnes conditions. Les maths et la philosophie ont laissé place à des dépassements qui opposent les principes des examens.

LG Algérie

Violences physiques à l’égard des enseignants, usage des armes blanches pour imposer aux surveillants de tolérer la tricherie, usage du téléphone en dehors de la classe pour avoir les réponses sont autant de comportements enregistrés à travers plusieurs wilayas et qui ont nécessité l’intervention des agents de sécurité pour imposer l’ordre et le calme.

Outre les examens des mathématiques qui ont été longs et difficiles et ayant poussé certains élèves à boycotter le reste des épreuves, les questions étaient la goûte qui a fait déborder le vase. Les candidats se sont insurgés violemment et ont reflété l’image de produit de l’école algérienne. Sous prétexte les sujets n’ont pas figuré dans leur programme scolaire, les élèves de la filière lettres et philosophie ont commencé à casser des chaises et des tables.

«J’ai failli m’évanouir», «ce n’est pas donné», «nous ne sommes pas des Albert Einstein», « demandez au ministre de descendre à Alger- Centre, nous avons des choses à lui dire» sont autant de propos émis par les candidats dont les visages exprimaient tout sauf la satisfaction et l’espoir d’avoir le Bac.

Yasmine Ayadi