Le juge du tribunal de la ville d’Azazga, à 35 km à l’est de Tizi Ouzou, a rendu hier matin son verdict dans l’affaire dite des quatre anciens maires de la commune de Tizi Ouzou.
Des peines allant de sept à dix ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre des accusés. Trois d’entre eux, Arezki Bensalem, Chérif Aït Ahmed et Omar Cherak, ont été condamnés à 7 années de prison ferme, tandis que le quatrième, qui est toujours en fuite, Ahmed T., a écopé d’une peine plus lourde.
Il est condamné à 10 ans de prison ferme. Les quatre inculpés sont aussi condamnés à verser une amende d’un million de dinars chacun.
Le procureur de la République, pour rappel, a requis contre les trois accusés qui se sont présentés le 3 mars dernier une peine de 5 ans de prison ferme et une peine de 10 ans avec versement d’une amende d’un milliard de centimes pour le quatrième accusé en fuite.
Les accusés étaient poursuivis pour avoir acheté à coups de milliards des quantités importantes de matériels sans jamais les avoir utilisées, comme des équipements au profit de 40 établissements scolaires, des livrets de famille et du matériel pour l’APC.
Les quatre accusés ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. Ils ont expliqué aux juges que la conjoncture de la période de leur mandature ne leur permettait pas d’utiliser ce matériel.
Ils ont évoqué notamment les évènements dramatiques du Printemps noir qui ont paralysé tout processus de développement à l’époque, mais le juge ne l’a pas entendu de cette oreille.
Il est à signaler que les quatre maires condamnés se sont succédé à la tête de la commune du chef-lieu de wilaya durant la période de 2000 à 2007 et sont tous issus du Front des forces socialistes (FFS).
Un responsable de ce parti nous a indiqué que ces anciens élus condamnés par la justice n’ont pas été radiés du parti, mais se sont retirés de leur propre gré.
Abdenour Igoudjil