Tribunal criminel d’Oran: Trois ans de prison pour attentat à la pudeur

Tribunal criminel d’Oran: Trois ans de prison pour attentat à la pudeur

Par M. Nadir,

Tribunal criminel d’Oran: Trois ans de prison pour attentat à la pudeur

Le tribunal criminel d’Oran a condamné, dimanche dernier, le dénommé C. Karim à trois ans de prison ferme pour attentat à la pudeur sur un mineur. Les faits remontent au 04 janvier 2017 quand M. Mohamed Amine a accusé C. Karim, 29 ans, d’avoir abusé de lui dans la maison de son frère à Ras El Aïn, de l’y avoir séquestré et incité à la débauche.

Après enquête et instruction, seule la première accusation sera retenue, aucune preuve sur la séquestration ou l’incitation à la débauche n’ayant été trouvée.

Et c’est ainsi que C. Karim a été inculpé d’attentat à la pudeur avec violences sur la personne d’un mineur de 16 ans, selon l’article 335, alinéa 2, du code pénal. La peine encourue pour ce type de crime varie entre 10 à 20 ans de réclusion à temps.

A la barre, Karim a nié tous les faits reprochés : «Le 31 décembre 2016, j’étais à Aïn Türck avec mon beau-frère quand j’ai aperçu Mohamed Amine debout sous la pluie. Je me suis arrêté et il est monté. Il m’a accompagné à Ras El Aïn, dans la maison de mon frère, mais je ne l’ai jamais touché. Je savais qu’il était homosexuel. Au milieu de la nuit, il a tenté de s’approcher de moi mais je l’ai repoussé et giflé et je suis retourné me coucher. Au petit matin, je l’ai entendu qui appelait le numéro vert pour signaler un viol. Je lui ai arraché le téléphone des mains, pris la puce et l’ai chassé de la maison», a-t-il relaté au tribunal en jurant n’avoir jamais posé la main sur son invité d’un soir. Il s’est également interrogé sur le fait que Mohamed Amine ait attendu jusqu’au 4 janvier pour porter plainte : «En prison, on m’a rapporté que toute cette affaire est un coup monté par certaines personnes qui m’en veulent», a-t-il conclu. En l’absence du plaignant -qui ne s’est vraisemblablement pas porté partie civile- le représentant du ministère public a requis 7 ans de prison ferme en se basant notamment sur l’expertise médicale qui a constaté des traces de violences. L’avocate de la défense s’est, de son côté, appuyé sur les dénégations de son client depuis le début de la procédure et sur le fait qu’il n’y a pas de preuves matérielles incriminant son client.

Après délibérations, C. Karim écopera de trois ans de prison ferme.