Ce présumé terroriste, Slimani Ameur alias El Mancho, a passé 20 années dans les maquis algériens comme bras droit de l’émir de katibat El Farouk.
Après une vingtaine d’années passées au maquis comme bras droit de l’émir de la katibat El Farouk, Benari Abderrahmane, alias Shouheib, le terroriste Slimani Ameur alias El Mancho a été condamné par contumace hier à vingt ans de prison ferme. Bien que des sources l’annoncent comme repenti ces derniers jours, il n’en demeure pas moins que le verdict a été rendu hier tard dans l’après-midi par le tribunal criminel de la ville de Tizi Ouzou qui clôturait d’ailleurs sa session, le même jour.
L’arrêt de renvoi mentionne, pour rappel, que les faits remontent à 2012. L’accusé s’était rendu dans un commerce d’alimentation générale au niveau du village Maâmar à Draâ El Mizan alors qu’il faisait le marché pour son groupe. L’auteur des faits aurait ordonné au commerçant de s’acquitter d’une contribution financière chaque année au bénéfice du groupe terroriste.
Par ailleurs, il est à rappeler que l’émir pour qui travaillait El Mancho a été condamné lui, le 9 du mois de juin en cours, à 20 ans de prison ferme par le tribunal criminel de Tizi Ouzou. Il comparaissait en compagnie de son complice Mahmoudi Ahcène qui a écopé de la même peine.
Toujours le mois de juin, les membres d’un groupe terroriste en arrestation ont été condamnés par le juge près du tribunal criminel de la ville de Tizi Ouzou à des peines de 5 et trois ans de prison ferme. Après un réquisitoire du procureur qui demandait une peine de 20 ans, Haddad Fodhil alias Abou Doudjana originaire de Kadiria et Hamdane Mohamed originaire, lui, de Chouabat El Ameur à Boumerdès se voient condamnés à cinq ans de réclusion alors que Ghilas Salim a été condamné à trois ans de prison ferme. Ils comparaissaient pour appartenance à un groupe terroriste qui activait dans les massifs forestiers de la wilaya de Tizi Ouzou et de Boumerdès.
Selon l’arrêt de renvoi, les faits remontent au 15 décembre 2012, lorsque les forces de sécurité ont arrêté Ghilas Mohamed, âgé de 26 ans. Il était accusé de soutien à la sériat de Boghni. Il reconnaîtra d’ailleurs devant le juge qu’il contribuait à l’approvisionnement des membres de ce groupe en nourriture et autres besoins vestimentaires. Les autres membres du groupe nieront avoir commis des meurtres vu que la sériat de Boghni s’était spécialisée dans les kidnappings et les enlèvements.
Enfin, il est à signaler que la connexion entre le terrorisme et le banditisme a laissé des traces indélébiles dans la région qui a vu son économie s’arrêter. Deux décennies passées sous le diktat de ces groupes et des bandes organisées qui pratiquaient le kidnapping et les rançons. Ce n’est que ces dernières années que les choses semblent reprendre petit à petit avec le renforcement de la présence sécuritaire à travers la wilaya qui a souffert de l’insécurité essentiellement depuis les événements du printemps noir de 2001.