Tribunal criminel de Tiaret: Les membres du jury et la presse indésirables

Tribunal criminel de Tiaret: Les membres du jury et la presse indésirables

Pendant que les hautes sphères du pays ne cessent d’insister sur l’impact de la relation entre le secteur de la justice et celui de l’information, tout en s’appuyant sur la corrélation qui doit caractériser cette équation qui doit être couverte de complémentarité, le tribunal criminel de Tiaret vient de faire montre d’une attitude paradoxale à l’égard des journalistes.

Hier, avant l’entame d’un procès portant sur “association de malfaiteurs et viol d’une mineure”, les journalistes présents ont été priés par le président du tribunal criminel, et ce, sur ordre du représentant du ministère public, de quitter la salle. Ce dernier n’a pas épargné les membres du jury qui n’étaient pas tirés au sort pour arbitrer ce procès. Il les a fait sortir aussi. Cet incident intervient, malencontreusement, au lendemain de la déclaration du ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui a mis en relief les codicilles cohérents appropriés aux réformes profondes, dont l’introduction au code pénal et au code de procédures civile et administrative est attendue afin de garantir les droits et libertés du citoyen. La décision d’écarter la presse d’un procès est une entrave et une entorse au devoir d’informer.