A l’issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de prison ferme contre les deux accusés, assortie d’une amende d’un million de dinars et une déchéance des droits civiques pour une période de dix ans.
Le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès a prononcé dimanche une peine de quinze ans de prison ferme et une déchéance des droits civiques pour une période de cinq ans à l’encontre de deux prévenus, M. S., âgé de 28 ans, et son compagnon M. M., repris de justice et âgé de 31 ans, poursuivis pour les chefs d’inculpation de détention, transport et trafic de drogue dans le cadre d’une bande criminelle organisée.
Selon les faits consignés dans l’arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte au 20 mai dernier, lorsque les éléments de la brigade des douanes de Ben Badis ont intercepté un véhicule de marque Peugeot 207, lors d’un barrage de contrôle dressé sur l’autoroute Est-Ouest, à la hauteur de l’échangeur menant à Sidi Ali Boussidi.
Lors de la fouille du véhicule, les douaniers ont découvert 34,4 g de cocaïne – dont la valeur vénale est estimée à un million de dinars – bien dissimulés derrière le phare avant droit de la voiture. Les deux mis en cause ont été arrêtés et la marchandise prohibée saisie. Appelé à la barre, M. S. a reconnu qu’il était seul au moment de l’achat de la drogue à Zouia, à la frontière algéro-marocaine, auprès d’un narcotrafiquant algérien moyennant la somme de 13 millions de centimes.

Cependant, les investigations menées par la Gendarmerie nationale ont révélé que 31 appels ont été effectués du 17 au 20 mai dernier, depuis Boussaïd, Zouia, Maghnia et Akid-Lotfi vers le Maroc, via son téléphone portable. Le prévenu a également soutenu qu’il s’était procuré cette drogue pour sa propre consommation et que M. M. n’était pas au courant de la présence de la drogue dans la voiture. Le second prévenu, M. M., a quant à lui nié en bloc les griefs retenus contre lui, affirmant qu’il n’a rien à voir dans cette affaire. A l’issue de son réquisitoire qui s’est articulé autour des faits reconnus par le principal accusé et l’arrestation en flagrant délit des mis en cause, le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de prison ferme contre les deux accusés, assortie d’une amende d’un million de dinars et d’une déchéance des droits civiques pour une période de dix ans. Les avocats de la défense ont mis en évidence le fait que M. S. n’a pas d’antécédents judiciaires en termes de trafic de drogue ainsi que l’absence de preuves tangibles prouvant la culpabilité de M. M., avant de demander le bénéfice de larges circonstances atténuantes.
A. B