Ce samedi 26 décembre 2014, lorsque B. K., 43 ans, s’était rendu à sa droguerie située en plein centre-ville de Hammam Bou Hadjar, il était loin d’imaginer qu’il avait rendez-vous avec la mort.
Le tribunal criminel de la cour de Aïn Témouchent a acquitté, ce lundi, SM. B. et B. S., accusés du meurtre d’un commerçant. Cités à la barre, les deux mis en cause ont rejeté les accusations qui leur sont portées. Les faits remontent au samedi 26 décembre 2014, lorsque B. K., 43 ans, s’était rendu, après avoir accompli la prière du matin, à sa droguerie située en plein centre-ville de Hammam Bou Hadjar, à 22 km du chef-lieu de wilaya Aïn Témouchent, à bord de son véhicule, une Hyundai Accent qu’il venait d’acquérir.
Il faisait encore sombre en ce jour d’hiver lorsqu’il s‘apprêta à ouvrir le portail qui donne sur la cour de son local pour y stationner son véhicule laissé moteur en marche. Profitant de l’occasion, des individus se sont emparés de sa voiture et sa tentative de les en empêcher lui a coûté la vie puisqu’il a été trainé sur plus de 40 mètres avant de percuter un arbre qui lui a fracassé le crâne et écorché la rate.
Abandonné dans une mare de sang par ses agresseurs qui ont pris la fuite à bord de son véhicule, il succomba à ses blessures après son admission aux UMC, laissant derrière lui une veuve et trois enfants en bas âge. Lors de la plaidoirie, les deux avocats ont plaidé l’innocence de leurs mandants insistant sur l’absence de preuves tangibles et de témoignages précis déclarant que si SM. B., a été mêlé à cette affaire c’est parce le vol de ce type de véhicule coïncidait avec la série de vols de 14 Hyundai Accent qu’il a reconnu avoir commis dans plusieurs régions.
De son côté, la défense de la partie civile a indiqué que les deux mis en cause étaient des voleurs professionnels et qu’ils sont venus à Hammam Bou Hadjar à la recherche d’une Hyundai Accent qu’ils ont finalement trouvée en stationnement et moteur en marche après avoir sillonné plusieurs villes dont Tlemcen, Hennaya, Maghnia, Aïn Témouchent, Béni Saf, Mécheria, Hassi El Ghella, Chabat El Leham et El Malah. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, tout en déclarant que SM. B., aurait pu reconnaître le vol du véhicule comme il l’avait fait pour le reste de ses actes si ce vol n’avait pas été suivi d’homicide, a requis la peine capitale à l’encontre des deux prévenus.
Après délibération, le tribunal criminel a prononcé l’acquittement des deux coaccusés pour absence de preuves.
M. LARADJ