par M. N.

Les investigations diligentées par la suite détermineront que la marchandise était destinée à l’exportation vers la Libye et l’Egypte. L’enquête permettra de mettre la main sur un certain Ch. Mustapha, alias Ould el Fkih, 36 ans, baron notoirement connu des services de lutte antidrogue algériens. Arrêté, l’homme accepte, selon l’ordonnance de renvoi, de collaborer pour bénéficier de la clémence de la justice. Grâce à ses renseignements, plusieurs personnes, présumées complices de trafic, seront interpellées, des véhicules, des faux documents (CIN, permis de conduire et cartes grises) et d’importantes sommes d’argent en devises nationale et étrangères également saisis. Après avoir reconnu les faits lors de l’enquête préliminaire, les accusés tenteront de se rétracter lors du procès en dénonçant des interrogatoires musclés qui ne leur ont pas laissé d’autre choix que de faire des aveux. Certains accusés admettront la falsification des documents mais nieront une quelconque implication dans le trafic de drogue. Pour le représentant du ministère public, toutefois, la culpabilité des accusés ne fait aucun doute et il requerra la prison à perpétuité, peine maximale autorisée par la loi pour les chefs d’accusation de trafic de drogue en bande organisée.
Les avocats de la défense, eux, demanderont soit les circonstances atténuantes ou l’acquittement pur et simple.
Après délibérations, le tribunal criminel d’appel déclarera les neuf accusés coupables des faits qui leur sont reprochés et les condamnera à des peines allant de 15 années à 20 ans de réclusion criminelle.