M. Nadir

Selon l’arrêt de renvoi, lors de son passage à la tête de l’établissement hospitalier de Benzerdjeb, entre 2013 et 2017, B. Bouhadjar a pesé de tout son poids pour permettre aux entreprises de construction de son choix d’obtenir les différents marchés portant sur des travaux de rénovation, d’aménagement, de réfection ayant touché l’hôpital ; ce qui leur a permis d’engranger indûment des bénéfices se comptant par milliards de dinars, au détriment d’autres soumissionnaires plus méritants. C’est en tout cas, la conclusion à laquelle est parvenue la gendarmerie nationale dans son enquête lancée en 2017. A la barre, l’accusé principal a réfuté toutes ces accusations : « La passation des marchés s’est faite conformément au code des marchés publics et je n’ai privilégié aucune entreprise au détriment d’une autre », a-t-il martelé avec véhémence, en soulignant que des instances comme la commission de wilaya ou le bureau des marchés étaient là pour veiller à la conformité des opérations. « Pour la commission de wilaya n’a-t-elle pas rejeté des dossiers ? Pourquoi aucun soumissionnaire n’a introduit de recours ? C’est une cabale qui a été montée contre moi», a-t-il encore lancé.
Interrogés à leur tour, les sept autres mis en cause (un accusé ne s’est pas présenté, Ndr) ont également nié avoir été avantagés dans l’attribution des marchés en question. Ils ont déclaré avoir soumissionné et obtenu les projets comme le prévoit la réglementation en vigueur. Des liens avec l’ancien DG ? Aucun, ils ne le connaissaient pas particulièrement et n’ont bénéficié d’aucune faveur. Ce qui n’a pas convaincu le procureur de la République qui a requis 3 ans de prison contre tous les accusés. Pour les avocats de la défense, le dossier de l’accusation est vide, ne comportant aucune preuve matérielle susceptible de soutenir les accusations portées contre leurs clients : « Il y a eu des dépassements dans l’enquête de la gendarmerie nationale qui a conclu à l’illégalité des marchés obtenus par les entrepreneurs.