Trésor public : le déficit en hausse à fin septembre

Trésor public : le déficit en hausse à fin septembre

Le Trésor public algérien a enregistré un déficit de 2 022 milliards de DA à fin septembre dernier contre un déficit de 1163,3 milliards DA à la même date en 2011, soit moins de la moitié du déficit budgétaire annuel prévu pour 2012 (plus de 4 100 mds DA), apprend-on auprès du ministère des Finances.

Ce déficit, engendré par l’exécution de la loi de finances complémentaire de 2012, représente l’écart entre le montant des recettes budgétaires recouvrées par le Trésor, hors recettes du FRR, estimées à 3.275,52 milliards de dollars (mds USD) à fin septembre et les dépenses budgétaires réelles, qui ont atteint 5.292,65 mds DA à la même date, selon les données publiées par le ministère sur son site Web. Le ministère ne fait cependant pas de commentaires sur ces chiffres. Le solde des comptes d’affectation spéciale (CAS) a été de 59 mds DA à la fin des neuf premiers mois de l’année, contre 24 mds de DA à fin 2011, précise-t-on.



Les ressources ordinaires du Trésor, constituées de toutes les recettes de l’Etat, hors fiscalité pétrolière, ont ainsi atteint 1.756,48 mds DA à fin septembre.

La fiscalité pétrolière recouvrée par l’Algérie entre janvier et septembre 2012 a, de son côté, grimpé à 3.166,14 mds DA, contre 2.920,24 mds DA à la même période de 2011, dont 1.519 mds DA ont été versés au budget de l’Etat et 1.647,1 mds DA versés au FRR (Fonds de régulation des recettes). Le ministre des Finances Karim Djoudi a indiqué récemment que la fiscalité pétrolière prévisionnelle, basée sur un prix de baril à 37 dollars, avait été entièrement recouvrée depuis avril dernier, date à partir de laquelle la fiscalité pétrolière est directement versée au FRR.

Les disponibilités du Fonds, créé en 2001 pour prendre une charge une partie du déficit budgétaire ainsi que pour le remboursement anticipé de la dette extérieure, ont atteint 6.485,8 mds de DA à fin juillet, soit quelque 40% du PIB algérien, selon M. Djoudi. Le déficit budgétaire «final», qui sera comptabilisé après le recours au FRR, sera donc beaucoup moins important. Selon M. Djoudi, le déficit final tourne autour de 10-11% du PIB annuellement. Le prix moyen du pétrole brut algérien était de 111,1 dollars à fin septembre, selon le ministère de l’Energie et des Mines.

La loi de finances complémentaire (LFC) de 2012 tablait sur des recettes budgétaires de 3.469 mds DA et des dépenses de 7.745,52 mds de DA sur un an. La LFC prévoit ainsi un déficit budgétaire de 4.116 mds de DA, soit 28% du PIB, un solde négatif aggravé par une hausse remarquable des dépenses de fonctionnement en 2012, destinée à prendre en charge les augmentations salariales.

R. E.