Très peu voyagent pour le tourisme ,Que font les Algériens à l’étranger ?

Très peu voyagent pour le tourisme ,Que font les Algériens à l’étranger ?

Pas de visa, pas de billet d’avion cher et coûteux, pas de change parallèle du franc ou de l’euro de plus en plus hors de portée.

C’est un travers des Algériens : quand ils sortent à l’étranger pour passer quelques jours de vacances, seuls les grandes surfaces et les magasins spécialisés les intéressent.

Du reste la plupart des familles qui ont la chance d’aller ailleurs emportent dans leurs bagages souvent vides une liste considérable de produits et d’articles à acheter. Les plus pressés vont à Marseille, c’est plus rapide et le billet est moins cher que pour Paris.

De plus la ville, de par la pression considérable de l’émigration, donne parfois l’impression que l’on est chez soi.

En fait que vont acheter nos touristes en France dans la mesure où leur voyage en groupe ou en couple n’est qu’une sortie pour faire des emplettes ?

Certains pères de famille par exemple, particulièrement aisés et qui ont une fille à marier en profitent non seulement pour voir leurs parents et leurs cousins émigrés qui peuvent être d’un bon conseil dans le choix de leur dot, mais surtout pour acheter tout ce qui fait défaut à la maison et qui est introuvable sur le marché. Des jeunes n’hésitent pas à acheter un billet sur Paris après avoir économisé pendant plus d’une année pour faire une véritable razzia dans les magasins de prêt-à-porter. Ils reviennent au pays avec des valises copieusement chargées de vêtements d’hiver et d’été pour toute la tribu ainsi que de quelques cadeaux qu’il est d’usage d’offrir aux proches et quelquefois même aux voisins. C’est d’ailleurs ainsi que l’idée du cabas a commencé. Face à la pénurie d’articles de bonne facture qui suivent la mode et la tendance du moment, des jeunes ont vite compris tout le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de leurs bagages.

Le système était d’autant plus ingénieux qu’il permettait aux citoyens Lambda d’économiser sur tous les tableaux. Pas de visa, pas de billet d’avion cher et coûteux, pas de charge parallèle du franc ou de l’euro de plus en plus hors de portée.

Il est clair que la marchandise livrée sur place et parfois même à domicile était autrement plus salée, mais l’un dans l’autre tout le monde était gagnant. Mais cela n’empêche pas les Algériens de remplir tous les jours les avions d’Air France et d’Air Algérie en partance pour la France.

Les uns pour des raisons médicales et de contrôle dans les hôpitaux ou les cliniques privées, d’autres pour continuer leurs études supérieures et beaucoup pour rejoindre leurs foyers après avoir passé quelques jours de vacances au pays.

Enfin, il y a les hommes d’affaires du secteur public et du secteur privé qui font secrètement marcher le commerce par leurs fréquentes navettes entre les deux pays, de par le nombre de nuitées qu’ils passent à l’hôtel, le nombre de repas qu’ils prennent au restaurant sans compter, bien sûr, les juteux contrats qu’ils signent et les marchandises qu’ils importent.

I.Z