Très peu de films documentaires arabes peuvent être considérés comme uvres cinématographiques

Très peu de films documentaires arabes peuvent être considérés comme uvres cinématographiques
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Très peu de films documentaires peuvent être considérés comme œuvres cinématographiques, a estimé mercredi Tarek El Shinnawi, un critique du cinéma égyptien, en marge du Festival d’Oran du film arabe (FOFA).

Dans une déclaration à l’APS, à l’issue de la projection du documentaire « Sidi Boumediene Chouaib El Ghaout » réalisé par Yahia Mouzahem, il a indiqué que la plupart des films documentaires sont destinés pour la télévision.

Selon ce spécialiste égyptien, qui préside le jury des films documentaires en compétition au FOFA, « la plupart des produits (films documentaires) quand bien même valables sur le plan artistique, ont un contenu artificiel ».

El Shinnnawi a évoqué, à ce propos, un premier film documentaire d’une heure 30 minutes sur « Ettahrir », produit par un privé en 2011 et projeté dans une salle de cinéma au Caire (Egypte) il y’a deux semaines de cela, « qui n’a pas eu l’écho escompté ».

« Quoique louable, cette expérience est considérée comme une aventure sur le plan commercial par rapport à un film dramatique », a-t-il considéré.

Ce critique a d’autre part estimé nécessaire l’ouverture d’un débat sur la co-production « afin d’éviter toute mauvaise interprétation ». Il a cité, à titre d’exemple, la vive polémique qui a eu lieu à Cannes (France) avant même la sortie du film « Hors la loi » de Bouchareb.

Les uns ont reproché à ce film co-produit sa vision anti-française, et d’autres d’avoir renié des faits meurtriers durant l’époque coloniale française, a relevé Tarek El Shinnawi, avant d’expliquer que « de pareilles accusations ont été faites à des oeuvres en co-production par des pays du Maghreb et du Moyen-Orient. »

Il a proposé, dans ce contexte, la tenue à Oran d’une rencontre élargie aux pays arabes pour définir notamment le taux de l’enveloppe financière nécessaire à dégager pour la co-production, tout en se déclarant optimiste quant à l’avenir du cinéma arabe.