L’utilisation de la Chicha (narguilé) s’est considérablement développée en Algérie et les experts tirent la sonnette d’alarme face à la propagation du phénomène.
Ils estiment en effet, sur la base d’une enquête menée à Alger, que 50% de jeunes âgés de 16 ans et 70 % de ceux âgés de 18 ans ont déjà essayé la chicha. Agréable à fumer mais dangereuse pour la santé, la chicha attire de plus en plus de jeunes qui ignorent les conséquences de ce genre de tabagisme sur la santé, a souligné le Pr Salim Nafti, spécialiste en maladies respiratoires et pulmonaires au CHU Mustapha Pacha relevant l’utilisation grandissante de la chicha ces dernières années en Algérie.
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre l’usage du narguilé qui constitue un risque sanitaire sérieux aussi bien pour le fumeur actif que pour les autres personnes exposées à la fumée rappelant qu’une séance de chicha équivaut à l’effet de 3 paquets de cigarettes!
Pour les spécialistes, la chicha peut constituer une porte d’entrée dans le tabagisme pour un certain nombre de personnes, particulièrement les jeunes ajoutant que le fumeur de chicha va tousser, cracher et devenir essoufflé. Il va être atteint de bronchite chronique puis d’emphysème.
La consommation de la chicha peut également être à l’origine de maladies cardio-vasculaires, artérite des membres inférieurs, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral.
Enfin les pathologies tumorales et en particulier le cancer du poumon sans oublier les risques pour la femme enceinte (avortement, accouchement prématuréà).
La chicha (ou narguilé) est une pipe orientale à long tuyau flexible dans laquelle la fumée passe par un vase rempli d’eau qui ne filtre que de très rares substances nocives de la fumée du tabac.
Le tabac utilisé dans ces pipes à eau, appelé «tabamel», est composé d’environ 28 % de tabac (contenant de la nicotine : substance additive), mais aussi d’environ 70 % de mélasse et d’un arôme de fruits, rendant les nuages parfumés si suaves
