Tremblements de terre et tsunamis en afrique du nord, De gros risques, selon des experts

Tremblements de terre et tsunamis en afrique du nord, De gros risques, selon des experts

Les risques d’activités sismiques dans la région de l’Afrique du Nord sont très grands et la meilleure façon d’en atténuer les effets est de travailler sur une stratégie de prévention en construisant selon les normes antisismiques, entre autres ».

C’est en somme ce qu’a déclaré, hier, Karim Aoudia, un chercheur au Centre international Abou Salam de physique théorique de Trieste (CIPT) d’Italie, en réaction au séisme qui a touché vendredi dernier une localité de la wilaya de M’sila.

S’exprimant lors d’un atelier international sur « la géophysique, la géodésie et la tectonique dans la limite de l’assiette de l’Afrique du nord », tenu à Bou Ismail, dans la wilaya de Tipaza, Karim Aoudia, a classé l’Algérie comme le pays le plus menacé par le phénomène des tremblements de terre eu égard notamment à son étendue territoriale.

Cela ne veut pas dire que les pays limitrophes ne sont pas concernés. Le chercheur a relevé dans ce contexte que ces dernières années ont été marquées par une activité sismique importante tout au long de la plaque d’Afrique du Nord, ce qui a attiré l’attention des scientifiques et des communautés locales sur les dangers géologiques de ces catastrophes naturelles. Et d’où l’idée de se regrouper autour d’un réseau de spécialistes pour aborder le phénomène du tremblement de terre dans sa globalité.

Il a cité, dans ce contexte, le séisme de Boumerdés de 2003 suivi d’un tsunami à l’Est d’Alger et qui est considéré comme le plus important depuis 1716, précédé dix ans plus tôt par celui d’El Hoceima et du Rif du Maroc, deux régions qui ont connu un autre séisme tout aussi important en 2004, ainsi que celui qui a frappé la ville du Caire en 1992.

En 1935, a encore ajouté le chercheur algérien, la Libye avait été frappée par un séisme dans la région de Syrte avec une échelle de 7,1 provoquant de graves dégâts.

Les résultats des enquêtes sur ces tremblements de terre ont poussé les chercheurs à agir, en recourant à des méthodes modernes couvrant la géophysique, la géodésie spatiale et la tectonique pour l’évaluation, le contrôle et les prévisions des risques en Afrique du Nord et leur implication sur la méditerranée .

L’objectif de cette manifestation scientifique, organisée en commémoration du séisme de Boumerdès de 2003, est de créer un réseau en Afrique du Nord composé de spécialistes et chercheurs travaillant sur les séismes, d’autant, a-t-il expliqué, que le phénomène des tremblements de terre ne connait pas de frontières et gagnerait à être appréhendé de manière coordonnée, en particulier dans la partie nord-africaine et en méditerranée pour profiter de toutes les avancées scientifiques.

H.M.