Traversées quasi-vides d’Algérie Ferries: le dossier devant la justice

Traversées quasi-vides d’Algérie Ferries: le dossier devant la justice

La compagnie maritime nationale a fait face, depuis la reprise de ses activités, à plusieurs scandales. En effet, parmi ces derniers, l’affaire des traversées quasi-vides assurées par deux navires d’Algérie Ferries. Ce dossier a fait tomber plusieurs responsables de la compagnie.

Pour rappel, le mois de juin dernier, deux navires de la compagnie ont assuré deux traversées quasi-vide. Notamment, celle du Badji Mokhtar qui a transporté uniquement 72 passagers et 25 véhicules entre Marseille et Alger. Mais aussi la desserte vide assurée par le Tassili II au départ de Skikda vers Marseille, pour transporter, au départ de ce port vers Alger, seulement 39 voyageurs et 21 véhicules.

Traversées quasi-vides : le dossier Algérie ferries prochainement devant la justice

Par ailleurs, cette affaire n’est pas passée inaperçue. En effet, précédemment, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a ordonné de regarder dans le dossier du secteur de transport maritime. Selon l’arabophone Echorouk, ce dossier compte plus de 30 accusés. Et ce, suite à la décision du juge du pole pénal national, économique et financier de jumeler les deux dossiers du Badji Mokhtar et du Tassili II.

Selon Echorouk, les auditions de ces accusés ont déjà débuté la semaine dernière. Et cette affaire a été transférée vers la justice. Les investigations menées par le pole pénal national, économique et financier ont dévoilé un abus de fonction de la part de certains cadres de la compagnie nationale maritime. Notamment, en terme d’utilisation de fausses réservations pour empêcher les voyageurs d’Algérie ferries de se procurer leurs billets.

Pour rappel, le 10 juin dernier, le juge d’instruction du pôle pénal, économique et financier a décidé la mise en détention provisoire de plusieurs responsables de la compagnie. Et ce, pour dilapidation, gaspillage volontaire, utilisation illégale des biens et des fonds publics et non déclaration de biens et enrichissement illicite. Selon l’arabophone Echorouk, ces accusés comparaitront devant la justice, les jours à venir.