Les travaux totalement achevés dans la haute ville de tizi ouzou : La maison mythique des Aït Kaci restaurée

Les travaux totalement achevés dans la haute ville de tizi ouzou : La maison mythique des Aït Kaci restaurée

L’histoire de cette maison est si riche qu’elle attire encore l’attention des historiens et des citoyens ordinaires.

Elle a été témoin d’une épopée, mais a connu aussi la décadence. Construite par le génie militaire français pour une famille qui a marqué l’histoire de la Kabylie durant toute l’époque ottomane, elle a abrité les derniers descendants des Aït Kaci avant l’extinction de leur dynastie. La maison des Aït Kaci qui se trouve dans la haute ville de Tizi Ouzou a été restaurée par la direction de la culture après être restée des décennies en ruine. L’histoire de la maison des Aït Kaci est si riche qu’elle attire encore l’attention des historiens et des citoyens ordinaires. Imposante par son architecture, elle reste fièrement témoin d’une époque révolue avec le départ des derniers contingents de l’armée française en 1962. Aujourd’hui, les responsables du secteur de la culture ont achevé les travaux de restauration. Elle a été classée patrimoine culturel national le 22 mars 1992, mais sa transformation en musée demeure dans l’attente. En attendant qu’elle ouvrire ses portes aux visiteurs comme musée, pourquoi ne pas lui rendre visite. La maison des Aït Kaci est située dans la haute ville de Tizi Ouzou surplombant l’ancien village français devenu aujourd’hui la ville des Genêts. Il faut parcourir d’abord, les ruelles de l’ancienne haute ville. La dernière ruelle qui donne accès à cette imposante demeure est la rue Harchaoui (ex-rue Roland). Son entrée principale est longée par un jardin du Croissant-Rouge algérien aménagé pour les enfants.

Il faut porter alors haut le regard pour avoir une vue complète de la maison. Complètement restaurée par les spécialistes de la direction de la culture, elle recouvre son authenticité légendaire. Les travaux effectués ont visiblement respecté et reproduit les mêmes matériaux utilisés initialement par les militaires français qui l’ont construite pour Mohand Oukaci sur ordre du gouverneur Randon. Ce dernier qui projetait la poursuite de son expédition a transformé l’ancien bordj ottoman habité par le bachagha Belkacem Oukaci en une caserne. Les travaux de restauration ont conservé les matériaux initiaux comme la pierre de couleur jaune utilisée, renforcée d’un mélange de terre et de chaux très faible utilisé comme mortier de pose. De la brique rougeâtre est utilisée comme élément de décor des quatre façades du patio. A l’intérieur, les constructeurs ont utilisé du bois pour les escaliers, les portes et les fenêtres. Celles-ci donnant sur l’extérieur sont renforcées de métal ainsi que le plancher voûté. Comme son architecture, cette maison que les Européens appelaient la Maison du caïd Ali abrite une riche histoire. Lors de l’insurrection de 1871 elle a servi de quartier général des insurgés. Après la mort de ce dernier et son frère Belkacem, la maison a été récupérée par l’Etat français avant d’être cédée à la municipalité. Elle fut d’abord louée à un commis agricole qui transforma son jardin en pépinière avant d’être occupée par de nombreux fonctionnaires jusqu’à la fin des années 1920. En 1932, la maison du caïd Ali a été occupée par la mission protestante Roland pour ses missions humanitaires. Elle servit ainsi de refuge jusqu’à l’Indépendance.

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