«La chute des prix du pétrole n’influera en rien sur ce qui a été prévu, sauf en cas de crash insurmontable, et là, il faudrait qu’on revoie nos cartes».
C’est l’affirmation faite ce matin par le ministre des Travaux publics. Abdelkader Kadi, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale a rappelé qu’un peu plus de 3000 milliards de dinars (40 milliards de dollars) sont consacrés à son secteur dans le cadre du prochain plan quinquennal 2015-2019.
Un secteur pour lequel un nouveau plan quinquennal a été élaboré et ficelé. Mais, les priorités ont-elles été définies dans ce même plan ? «Elles le sont pour tout le secteur des travaux publics», a affirmé le ministre. «Il est question d’un programme qui est tracé jusqu’à 2025. Ce programme est mis en place et suit son cours», a assuré Abdelkader Kadi, souli-gnant que tout le programme est en chantier. Pour ce qui reste à lancer, il s’agit, selon lui, de la partie des Hauts-Plateaux pour laquelle un engagement a été pris de lancer le programme en octobre dernier.
«Donc, promesse tenue», a tenu à préciser le ministre des Travaux publics. Le coup d’envoi des travaux pour la réalisation de l’autoroute des Hauts-Plateaux devant relier les frontières est et ouest sur plus de 1 000 kilomètres, a été en effet donné par Abdelkader Kadi en octobre 2014. Le premier tronçon de cette autoroute entre Batna et Khenchela a été confié à des entreprises publiques algériennes et privées pilotées par le groupe Cosider. Le délai de réalisation de ce tronçon inaugural, long de 102 km, est fixé à 18 mois.
«Le secteur des travaux publics est une priorité afin de faciliter l’économie à l’échelle nationale», a-t-il insisté. Abordant ce qui est appelé communément «la boucle du Sud», le ministre des Travaux publics a assuré que tout est lié. «Tout ce qui est initié comme programme afin de relier les pays africains mitoyens (La Mauritanie, Le Niger et le Mali) est en chantier», a rappelé Abdelkader Kadi. Aujourd’hui il, semble que l’on accorde plus d’intérêt aux régions Sud et Hauts-Plateaux au point de croire qu’il y a une volonté politique de réparer les injustices dont ces régions ont été victimes jusque-là. Régions, ayant longtemps été «négligées». Le ministre des Travaux publics «rejette le terme négliger». «On ne néglige rien. Le territoire national est vaste. Il y a un effort considérable qui a été fait dans ce sens. Suite à toutes les visites effectuées jusque-là au niveau des régions du Grand Sud, je crois qu’il y a une amélioration visible à l’œil nu. Je ne conçois pas qu’on ait oublié une zone quelconque», a-t-il estimé, admettant tout de même qu’il reste beaucoup de choses à faire.
Farid Houali