Les entreprises algériennes de travaux publics sont associées à de nombreux projets et ne sont nullement marginalisées des programmes de ce secteur, a affirmé, samedi à Alger, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi.
Le ministre s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée la présentation des objectifs de la 12ème édition du Salon international des travaux publics qui se tiendra du 19 au 23 novembre en cours à Alger.
A la question d’un journaliste sur les attributions de plusieurs marchés de travaux publics aux firmes étrangères, M. Kadi a répondu que les entreprises nationales, qu’elles soient publiques ou privées, étaient également parties prenantes de ces réalisations.
Il a, ainsi, cité comme exemple les projets de construction de douze (12) pénétrantes reliant plusieurs ports à l’autoroute est-ouest et dont plusieurs ont été confiés à des entreprises algériennes publiques et privées.
Il a indiqué, par ailleurs, que le partenariat était l’un des choix pour lequel l’Algérie a opté en précisant que l’un des principaux objectifs de la 12ème édition du Salon international des travaux publics est de stimuler ce genre d’actions que ce soit entre les entreprises algériennes ou entre ces dernières et leurs homologues étrangères.
A ce propos, il a précisé que parmi les 429 exposants de ce Salon, 212 sont des sociétés étrangères représentant 19 pays dont la Chine, les Etats-Unis, l’Italie, la France et l’Allemagne ainsi que la Grèce comme invitée d’honneur, tandis que la participation algérienne comptera 217 sociétés.
Le ministre a précisé que cette manifestation économique serait aussi l’occasion pour les sociétés participantes de s’informer des divers projets inscrits dans le domaine des travaux publics (travaux routiers, réalisations portuaires et aéroportuaires…).
Questionné sur les capacités de la main d’oeuvre nationale et le recours à des travailleurs étrangers pour la réalisation des projets de son secteur, M. Kadi a indiqué que les entreprises étrangères employaient un petit nombre d’expatriés contre des centaines de cadres et de travailleurs algériens.
Il a aussi précisé que les cadres algériens bénéficiaient de formation à l’étranger pour mieux maîtriser les nouvelles techniques relevant du domaine des travaux publics.
Le ministre a même fait état de l’exigence faite aux sociétés étrangères pour l’ouverture de classes de formation à même d’améliorer les capacités techniques du personnel algérien dans le domaine de la réalisation des ouvrages d’art.
Abordant le projet de l’autoroute est-ouest, le ministre a souligné que le retard de son parachèvement s’explique par les « réserves » émises par la partie algérienne sur la qualité des travaux réalisés sur certains tronçons comme c’est le cas à Constantine lorsque l’Algérie a résilié le contrat avec la société japonaise Cojaal pour non respect des délais de réalisation.
Interrogé sur la réfection de tronçons d’autoroute détériorés par des glissements de terrain à Lakhdaria (Bouira), le ministre a fait savoir que le dossier était examiné par des bureaux d’études avant l’intervention des entreprises pour engager les travaux nécessaires.