Travaux publics : 93% des projets du programme quinquennal 2010-2014 lancés (Ghoul)

Travaux publics : 93% des projets du programme quinquennal 2010-2014 lancés (Ghoul)
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Près de 93% des projets de travaux publics inscrits dans le programme quinquennal 2010-2014 ont été lancés à la fin de sa troisième année, a indiqué dimanche à Alger le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul.

« En termes physiques, 93 % du programme quinquennal 2010-2014 ont été lancés au 30 septembre 2012 », a déclaré M. Ghoul lors d’une journée d’information sur le bilan des réalisations de son secteur dans le cadre de ce programme.

Ainsi, des projets de développement routier sur 2.297 km ont été lancés, destinés à réaliser des créations neuves ou à augmenter les capacités existantes. En outre des projets de préservation et d’entretien du patrimoine routier sur 9.755 km sont achevés ou en cours de réalisation.

Le bilan comprend également 27 projets d’infrastructures maritimes et 18 projets d’infrastructures aéroportuaires.

LG Algérie

M. Ghoul a fortement défendu ce bilan, soulignant que le rythme des réalisations des projets de travaux publics a atteint un niveau « historique », passant de 10 km par an au début des années 2000 à 150 km par an actuellement.

« N’oublions pas que le rythme de réalisation ne dépassait pas 10 km/an, alors que nous avons réalisé 1.500 km dans le cadre de l’autoroute Est-Ouest qui comprend également 16 tunnels, 3.000 ouvrages et 200 grands viaducs sur un terrain très complexe à 70%, en quatre ans seulement ».

« Actuellement nos entreprises publics sont capables de réaliser un viaduc d’un kilomètre en quatre mois, alors qu’avant nous réalisions un viaduc de 50 mètres en 12 ans », a ajouté M. Ghoul.

« Certes, nous n’avons pas arrivé au niveau de la perfection, mais nous allons continuer d’améliorer notre rythme », a-t-il affirmé.

Il a également mis l’accent sur les grands projets qui seront lancés en 2013, notamment l’autoroute des Hauts plateaux et les routes reliant l’autoroute Est-Ouest et les ports.

A ce titre, le ministre a appelé les riverains de la pénétrante de Bejaia (100 km) à faciliter les opérations d’expropriations afin de réaliser ce projet routier dans les meilleurs délais.

Quant à la pénétrante de Jijel, M. Ghoul a indiqué que 35 km sur 100 km prévues dans le projet seront « très difficile  » à réaliser, mais le délai de livraison du projet ne dépassera pas les 36 mois.

« 2013 sera l’année charnière pour l’engagement d’un deuxième réseau structurant des travaux publics », a-t-il déclaré.

La même année sera également marquée par le lancement du projet de réalisation de tronçons restants de l’autoroute Est-Ouest reliant Constantine et Tarf, après la résolution du différend avec le consortium japonais COJAAL, ainsi que les travaux de mise à niveau du tronçon de Bouira.

« Il est indéniable que le programme et les actions engagés dans le secteur des travaux publics contribueront fortement au processus de reconstruction nationale pour placer le pays dans la trajectoire d’un développement durable », a estimé le ministre.

Selon lui, la réalisation des projets engagés a permis à l’Algérie de constituer un « réservoir » de compétences scientifiques et techniques nationales, ainsi qu’un personnel qualifié en la matière.

Ces ressources humaines formées au cours des dernières années seront destinées à l’avenir à conquérir les marchés extérieurs, notamment les marchés africains.

« Nous allons vers l’autosuffisance en matière de compétences dans le domaine des travaux publics. Ces compétences formées grâce à nos programmes de réalisations vont être exportées pour réaliser des projets à l’extérieur, et notamment en Afrique que nous considérons prioritaire par rapport au marché européen », a expliqué M. Ghoul rappelant que des bureaux d’études algériens travaillent actuellement sur plusieurs projets de route reliant des villes algériennes avec d’autres africaines.

Ce « capital » humain sera consolidé et valorisé par la création de deux établissements dédiés à la formation et l’expertise de haut niveau. Il s’agit de l’école supérieure de management de travaux publics et de l’école des métiers des travaux publics.

« Les mesures de consolidations visant à promouvoir et à développer l’outil national d’études et de réalisations, vont permettre aux entreprises et bureaux d’études dans le domaine des travaux publics, d’évoluer vers la performance, ce qui sera traduit sur le terrain par une maîtrise progressive du triptyque coût, délai et qualité des réalisations », a conclu le ministre.