Travaux du 12e symposium MDI-Business School, Plaidoyer pour le partenariat public-privé

Travaux du 12e symposium MDI-Business School, Plaidoyer pour le partenariat public-privé
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Le partenariat public-privé (PPP) doit être intégré dans les différents processus de développement économique et social de l’Algérie, plaident des experts à l’issue des travaux du 12e symposium MDI-Business School qui se sont tenus aujourd’hui à l’hôtel Aurassi à Alger.

Le partenariat public-privé est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu’il gère.

Cette nouvelle approche qui accorde une place capitale aux coopérations et aux interactions, que ce soit dans le financement d’infrastructures, l’entretien du réseau routier, la distribution de l’eau ou encore les transports urbains et interurbains, s’insère dans une dynamique de réforme de l’État et de gouvernance partenariale.

En Algérie, faut-il le souligner, on dénombre plusieurs expériences réussies de PPP, à l’instar de SEAAL-Suez Environnement, SEOR Oran, SEACO Constantine, SEATA Annaba-El Tarf), mais aussi le management de l’aéroport d’Alger (avec ADP), la gestion du métro d’Alger (avec la RATP) ou encore la gestion hôtelière (Group ACCOR/ONAT).

Mais cette forme de partenariat n’a concerné que les entreprises étrangères, alors que les entreprises privées algériennes n’étaient aucunement associées dans un quelconque projet de partenariat pour lequel, estiment les experts, l’Algérie doit réunir toutes les conditions légales pour sa réussite.

« Pour l’instant, ce genre de partenariat se fait exclusivement avec des entreprises étrangères. Il est grand temps que les entreprises privées algériennes qui ont de plus en plus de maîtrise et de savoir-faire passeront, elles aussi des contrats de gestions avec des entreprises publiques », préconise Reda Hamiani président du Forum des Chefs d’entreprises.

Pour lui, le PPP peut constituer un mode d’organisation pour les entreprises algériennes publiques et privées. Un mode d’organisation dans lequel les entreprises publiques pourront recouvrer un degré minimum d’efficacité et que les entreprises privées bénéficieront de parts de marché nécessaires à leur développement.

Une approche qui n’a pas eu le même son de cloche chez Frédéric Marty, enseignant à l’université de Nice (France) qui a passé en revu certaines expériences étrangères où les PPP ont généré des dérives.

Pour lui, l’efficacité des contrats de partenariat fait actuellement l’objet de vives critiques et leur efficacité en matière de gestion du service et leur opportunité économique sont contestées », dit-il.

Il est opportun de signaler, par ailleurs, que les pouvoirs publics ont brillé par leur absence aux travaux du 12e symposium MDI-Business School, bien que le thème soit foncièrement stratégique.

Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, le secrétaire général de l’UGTA et autres hauts cadres d’entreprises publiques avaient été annoncés pour être présents à la rencontre qui s’est déroulée au final entre opérateurs privés et experts internationaux.

Hamid Mohandi