Les travailleurs des cités universitaires ont achevé, hier, trois jours de grève et menacent d’entamer un mouvement de protestation illimité à partir du 20 mai prochain, en mettant en avant l’absence de réaction de la tutelle aux revendications du syndicat.
Les sections syndicales des résidences universitaires ont observé trois jours de grève ces 13, 14 et 15 mai. Selon le syndicat, le mouvement de protestation a été largement suivi au niveau des résidences universitaires, au nombre de 300 sur le territoire national. Les travailleurs protestent, encore une fois, contre la dégradation des conditions de travail et la précarité de leur situation sociale. Ils dénoncent, de ce fait, le mutisme des responsables au niveau de la tutelle, seule réponse à leurs maintes doléances. Ces mêmes travailleurs expliquent, que le syndicat a multiplié les tentatives de contacter les autorités de tutelle en vue de la satisfaction de leurs plate-formes de revendications mais en vain. Ils préciseront aussi que l’une de leurs principales doléances, à savoir l’augmentation des salaires, a été rejetée par le directeur général des œuvres universitaires, arguant que ces revendications relevaient des prérogatives de la tutelle mais aussi de celles de la Fonction publique quant aux salaires. Les travailleurs diront que si la tutelle persistait à ignorer leurs préoccupations, ils passeraient à un stade supérieur en observant une grève illimitée à partir du 20 mai prochain. Pendant ces trois jours de grève, les prestations au niveau des résidences ont été gelées sauf pour ce qui est de la sécurité et des services de santé. Les travailleurs des résidences, en plus de la question salariale, revendiquent une révision du régime indemnitaire, la titularisation des contractuels, l’application effective du Smig et le droit d’accès à la formule de logements participatifs. Les syndicalistes ont opté pour la protesta suite à une réunion de concertation qui a réuni l’ensemble des sections syndicales. Pour sa part, le bureau national de l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA) précise dans un communiqué, qu’il suit de près le mouvement de protestation des sections syndicales. L’UNEA tout en précisant que les syndicalistes ont tout à fait le droit de revendiquer leurs droits et de défendre leurs intérêts matériels et moraux, noteront que cela ne doit pas être fait au détriment de l’étudiant universitaire. L’Union appelle ainsi les grévistes a assurer un service minimum et la tutelle à ouvrir les portes du dialogue avec les travailleurs et à prendre en charge leurs doléances dans l’intérêt général.
F.-Z. B.
