Le ministère de l’Education ainsi que le Premier ministre ont tenu des promesses, il y a quelques semaines, au sujet de la prise en charge du dossier de la prime de zone. Ce dossier qui a fait la raison principale des mouvements de protestations observés dans 23 wilayas a eu une nouvelle réponse de la part du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.
Le ministre a annoncé à l’occasion de la Journée internationale du travail, qu’«un groupe de travail au gouvernement est à pied d’œuvre pour la revalorisation de la prime du Sud qui sera calculée sur le salaire de base de 2008 au lieu de celui de 1995» et d’ajouter que «cette initiative aura une incidence particulière sur le salaire qui sera revu à la hausse». Néanmoins, le vent de protestation souffle toujours sur les écoles du Sud. Ces dernières sont à leur sixième semaine de grève au grand dam des élèves qui préparent les examens de fin d’année.
Malgré ces déclarations rassurantes du Premier ministre, de la tutelle ainsi que le ministre du Travail, les partenaires sociaux maintiennent le mot d’ordre de la grève sous prétexte que «les préoccupations exprimées n’ont pas été satisfaites à part entière». Seule l’actualisation de calcul de la prime de zone a été prise en charge après la signature d’un document officiel par le Premier ministre. Seulement voilà, les syndicalistes de l’Education exigent la totale et s’attendent à ce que le cahier revendicatif soit pris en charge entièrement et concrètement. Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) n’écarte pas le boycott des examens de fin d’année pour faire valoir des revendications justes et légitimes. Dans leurs communiqués, le Snapest et l’Unpef relèvent un suivi important pour cette sixième de grève.
Un suivi de 60 à 78 % a été enregistré à travers les différentes wilayas. Cette grève reste renouvelable si des réponses favorables ne parviennent pas de la tutelle d’ici-là. Les protestataires comptent même durcir le ton en jouant avec le boycott des examens de fin d’année.
Yasmine Ayadi