Comme prévu, les travailleurs communaux affiliés au SNAPAP ont entamé, hier, une grève d’une journée au niveau national. Le taux de suivi de cette action est estimé à 70% dans l’ensemble
du pays.
Contacté par nos soins, Nacer Amine, membre du conseil national de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) s’est félicité de la forte mobilisation des travailleurs communaux qui, selon lui, veulent à tout prix faire valoir leurs revendications.
Nacer Amine a fait savoir que le taux de participation à cette action varie d’une wilaya à une autre. La wilaya de Tizi Ouzou connaît une adhésion massive, le taux de suivi ayant atteint les 64%.

« Le taux de suivi est de 64 % à Bejaia », a-t-il indiqué, ajoutant que les fonctionnaires des communes veulent, à travers ce énième mouvement de protestation, exiger l’élaboration de leur statut particulier.
En dépit de plusieurs actions de protestation organisées depuis plus d’une année, le conflit opposant le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, et les communaux, ne trouve pas son dénouement.
Ainsi, la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), a décidé de réinvestir la rue encore une fois en organisant ce mouvement de grève qui sera suivi d’une marche nationale à Béjaïa le 17 janvier prochain. Les grévistes se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications.
« En plus de cette journée de grève, nous avons décidé d’organiser une marche à Béjaïa, le 17 janvier prochain, sous l’égide de la Confédération générale autonome des travailleurs algériens », a fait savoir Nacer Amine. Il a dénoncé la fermeture des portes du dialogue par la tutelle, qui « n’affiche pas de volonté de prendre en charge nos revendications », a-t-il martelé.
Il a mis en exergue la situation socioprofessionnelle des communaux en la qualifiant de « lamentable ». « Face à la dégradation de son pouvoir d’achat ainsi qu’aux mauvaises conditions de travail, cette tranche de travailleurs se trouve dans une situation lamentable », a-t-il regretté.
Il a pointé du doigt, également, les « menaces » dont ont fait l’objet plusieurs communaux « afin de les empêcher de rejoindre les actions de protestation organisées par notre syndicat », a-t-il lancé, en appelant au respect des libertés syndicales. Les protestataires ont mis en avant plusieurs revendications, en vue d’améliorer leur situation socioprofessionnelle.
Il s’agit de la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, de l’intégration des contractuels et de l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes.
Ils revendiquent, également, l’augmentation des allocations familiales et celle de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, ainsi que l’octroi d’une prime aux agents de l’état civil à compter du 1er janvier 2018.