Travail, Education, Santé, Intérieur, Enseignement supérieur et formation professionnels, Plusieurs ministères sous pression sociale

Travail, Education, Santé, Intérieur, Enseignement supérieur et formation professionnels, Plusieurs ministères sous pression sociale
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Des départements ministériels sont depuis plusieurs semaines sous haute tension. Confrontés à des mouvements de protestation ayant pour origine des revendications socioprofessionnelles, ces secteurs peinent à satisfaire les doléances exprimées par des milliers de travailleurs.

Sans le dire, ni en faire la moindre allusion, les responsables de ces départements, tentent d’apaiser la colère à travers des déclarations de bonnes intentions ou carrément, pour d’autres, en se confinant dans un mutisme renseignant sur l’absence de solutions pratiques et concrètes. A commencer par le ministère de l’Education. Outre la question de la réforme du système éducatif, qui mobilise de nombreux syndicats relevant du secteur, des revendications relatives au statut et au régime indemnitaire continuent de subsister.

Des mouvements de grève ont été tenus et d’autres annoncés. Ce qui augure d’une année scolaire perturbée. Le ministre de tutelle, depuis son installation, a préconisé le dialogue pour seule et principale voie de règlement des problèmes. Hélas, les pourparlers ouverts avec les différents syndicats semblent finir en cul de sac. Le secteur de la Santé n’est pas dans de meilleurs draps. Faute de mesures concrètes, les personnels représentant différentes spécialités et catégories, sont montés au créneau, à maintes reprises, pour exiger la prise en charge des revendications qui perdurent depuis des années.

A plusieurs fois, les hôpitaux et établissements de la santé publique ont été paralysés. Le dernier débrayage des paramédicaux a fait réagir la tutelle qui s’est engagée à trouver des solutions aux problèmes posés. Sans toutefois parvenir à trop convaincre les grévistes, qui ne semblent pas prêter beaucoup de crédit au discours officiel. Conséquence, l’on s’attend à bien d’autres actions de protestations qui pénaliseront encore davantage les malades algériens, déjà en mal de prise en charge de qualité. Cependant, le ministère qui est soumis à encore plus de pressions, est celui du Travail. Outre la dizaine de syndicats autonomes en attente d’agrément et qui n’hésite pas à recourir à la rue pour forcer la main à Tayeb Louh ; l’on signale notamment la vague de protestation des chômeurs.

LG Algérie

Au sud du pays, la protestation des jeunes chômeurs a fait réagir le Premier ministre. Les mesures prises, jusque là, ne semblent pas donner d’effet. Ce département, dont la gestion donne à réfléchir, est appelé à justifier les chiffres annoncés quant au nombre de postes d’emploi créés, mais surtout à mettre en place des mécanismes en mesure de remettre de l’ordre et calmer les esprits. Une tâche déterminante d’autant que la colère des chômeurs alarme les observateurs, en raison des dimensions  » politiciennes  » qu’elle prend. Le ministère de l’Intérieur, lui aussi, n’est pas immunisé contre la protestation sociale. Les travailleurs communaux ne cessent de revenir à la charge pour faire valoir leurs droits, et arracher des acquis que d’autres corporations ont pu obtenir suite à d’interminables bras de fer.

Deux autres secteurs, sont relativement épargnés, mais dont les prémices de l’agitation se font entendre. Faut-il rappeler que la rentrée professionnelle a été marquée par une action de protestation. Dans l’Enseignement supérieur, plusieurs wilayas ont observé, la semaine dernière, une journée de grève, en attendant que la contestation ne soit radicalisée. Tout compte fait, le gouvernement Sellal qui s’est engagé à ouvrir le dialogue avec les syndicats, s’est heurté à une réalité de terrain, des plus compliquée.

Faute de solutions concrètes et de mesures pratiques, il est à craindre que la protestation ne prenne de l’ampleur dans les prochaines semaines, et que le gouvernement ne se décide à répondre aux revendications des travailleurs, qu’une fois le simple citoyen en aurait fait les frais.

Par Aomar Fekrache