Travail des mineurs: Stop aux patrons exploiteurs !

Travail des mineurs: Stop aux patrons exploiteurs !
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Même si l’Algérie n’est pas concernée par la situation de «pires formes de travail des enfants» il n’en demeure pas moinss que 340.000 petits Algériens travaillent et sont touchés par les différentes formes d’exploitation.

Contrairement à plusieurs instances internationales qui s’inquiètent de cette situation calamiteuse, à l’image de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ainsi que l’Organisation internationale du travail (OIT) et autres, l’Algérie, elle, a pendant de longues années estimé que ce phénomène est «quasi inexistant», se fiant aux différentes «enquêtes» menées par les services de l’Inspection générale du travail (IGT), relevant du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Pourtant, l’Algérie est parmi les premiers pays africains à avoir ratifié les principales conventions internationales relatives à la lutte contre le travail des enfants. Elle a, également, mis en place plusieurs législations nationales en vue de protéger cette catégorie et lui assurer une croissance saine et équilibrée.

Outre cela, les pouvoirs publics semblent, plus que jamais, décidés à lutter sans merci contre ce fléau, qui, selon moult experts, prend de l’ampleur. Pour preuve, les six procès-verbaux d’infractions liées au travail illégal d’enfants mineurs de moins de 16 ans, dressés depuis le début de l’année en cours par les contrôleurs de l’inspection du travail de Souk Ahras, à titre d’exemple, témoignent l’importance qu’accordent les pouvoirs publics à la répression de l’exploitation des mineurs.

LG Algérie

«Outre les actions de contrôle routinier, la tutelle s’est engagée à sévir davantage contre ce phénomène depuis la rentrée sociale», nous confie une source ministérielle. Il convient de rappeler, dans ce contexte, qu’une commission intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants, comptant des représentants de plusieurs départements ministériels et de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a été créée en 2003 pour arrêter les mesures nécessaires pour lutter contre phénomène.

Lors des visites ou lors de journées organisées à cet effet, les contrôleurs et les inspecteurs du travail effectuent en direction des patrons et des employeurs, un travail de «sensibilisation», en expliquant, notamment, que du point de vue physiologique, «l’organisme d’un mineur peut subir des traumatismes irréversibles et des conséquences graves qui entravent la croissance, des suites de la pénibilité du travail réservé aux adultes ».

De plus, indiquent les responsables du secteur, «le soulèvement manuel des charges trop lourdes et les positions inconfortables dans certains postes de travail peuvent provoquer des handicaps aux enfants dont l’ossature n’a pas achevé le cycle naturel de croissance et d’affermissement».

Sur le plan psychologique, les enfants ne doivent nullement être confrontés à la pression morale continue, les reproches qui sont ressentis comme des «humiliations, sans parler des traitements ouvertement dégradants et insultants, intolérables du point de vue légal, comme du point de vue humain», expliquent-ils encore.

De son côté, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), estime que le travail des enfants est un phénomène relativement nouveau dans la société algérienne post-indépendance.

Notons, enfin, que ces enfants sont généralement employés dans le secteur privé, notamment dans les prestations à l’instar des salons de thé et restaurants, des ateliers privés d’artisanat, des chantiers de construction et travaux publics ainsi que des coopératives agricoles, généralement, familiales. C’est dire que l’Etat engage, ainsi, la bataille contre les patrons exploiteurs.

Ahmed Bouaraba